Crise en Centrafrique : Bozizé dans la tourmente


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La crise se poursuit en Centrafrique. Les Etats-Unis ont fermé mercredi leur ambassade à Bangui et évacué leur personnel en raison des troubles dans le pays. Le président François Bozizé, dont le régime est déstabilisé, dénonce un complot, et réclame l’aide de la France et des Etats-Unis pour stopper leur progression.

La situation est chaque jour plus préoccupante en Centrafrique. Les rebelles du Sélaka menacent chaque jour un peu plus le régime de Bozizé. Mercredi, plusieurs manifestants partisans de François Bozizé s’en ont pris à l’ambassade de France, dénonçant son inaction face à l’avancée des rebelles. Face à cette crise, les Etats-Unis ont décidé de fermer leurs ambassades à Bangui et d’évacuer leurs personnels. Washington, qui avait indiqué que cette décision « était uniquement due aux inquiétudes sur la sécurité de notre personnel et n’était en rien liée à nos relations diplomatiques continues et de longue date avec la République centrafricaine », a exprimé mercredi sa profonde inquiétude face aux troubles qui ébranlent le régime de Bozizé. Les Etats-Unis ont poussé tous leurs ressortissants à quitter le pays, réclamant aux rebelles de déposer les armes, invitant toutes les parties à participer au dialogue, sous l’égide de la communauté économique des Etats d’Afrique centrale.

Les jeunes appelés à protéger leur pays

Dans un discours devant plusieurs milliers de personnes en langue sango, la langue nationale, le président Bozizé a dénoncé pour sa part un complot contre la République centrafricaine et son peuple. Selon lui, les rebelles sont manipulés pour que la Centrafrique n’exploite pas ses ressources. Il a réclamé de l’aide à la France et aux Etats-Unis pour mettre un terme à leur progression. Il a également appelé les jeunes à regagner les rangs de l’armée pour protéger leur pays.

La France, qui a une force militaire présente à Bangui, quant à elle, refuse toute intervention. « Si nous sommes présents, ce n’est pas pour protéger un régime, c’est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d’un pays », a précisé jeudi le chef de l’État français, François Hollande. « Ce temps-là est terminé », a-t-il déclaré. Toutefois, Paris condamne les rebelles, appelant les parties à s’engager dans les négociations.

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