Crise au Soudan : l’opposition exige un gouvernement de transition


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La colère des Soudanais ne faiblit pas face à la hausse du prix du carburant instauré par le gouvernement. Ce qui pousse l’opposition à vouloir mettre en place un gouvernement de transition. Le Président Omar el-Béchir a promis de relever le salaire minimum afin de mettre fin à la colère populaire.

Alors que des manifestations violemment réprimées ont secoué Khartoum et Ondurman ces derniers jours, le gouvernement affirme qu’il ne reviendra pas sur la hausse des prix des carburants qui est à l’origine de cette poussée de fièvre. Les partis de l’opposition se concertent et appellent à un gouvernement de transition. Dans le même temps, la colère des Soudanais qui ne faiblit pas, pousse le gouvernement à promettre d’augmenter les salaires.

Vers un gouvernement de transition ?

Les partis d’opposition souhaitent mettre fin au mandat du gouvernement. Ainsi, ils ont entamé des négociations afin de mettre en place une plateforme commune appelant à un changement de régime. Kamel Omar, au nom de l’opposition, déclare que son « parti, le Congrès populaire, n’acceptera aucune solution autre qu’une transition assurée par un gouvernement provisoire consensuel, allant jusqu’à inclure les forces révolutionnaires armées ». Pour lui, ce gouvernement sera chargé d’organiser des élections libres et démocratiques. Certains membres du parti au pouvoir ont fait parvenir au gouvernement une déclaration dénonçant la répression des contestations et ils demandent au gouvernement de respecter les droits de l’Homme et à la manifestation.

Le gouvernement promet une augmentation de salaires

Face au mécontentement populaire déclenché par la suppression des subventions sur le carburant qui a conduit au doublement du prix de l’essence, le Président soudanais, Omar el-Béchir, a promis ce dimanche de relever le salaire minimum et la paie des fonctionnaires. L’agence de presse officielle Suna a rapporté que l’exécutif a engagé des préparatifs pour augmenter les rémunérations des fonctionnaires au mois d’octobre et relever le salaire minimum rétroactivement depuis janvier. D’autres mesures pour soutenir les bas salaires et atténuer le choc de l’augmentation du coût de la vie sont prévues.

Lors de ces manifestations, 33 Soudanais ont perdu la vie. Les militants soudanais des droits de l’Homme avancent un bilan de plus de 100 personnes tuées.

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