Crimes en Centrafrique : la Commission internationale débute son enquête


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La Commission internationale chargée d’enquêter sur les violations des droits de l’Hommes en Centrafrique est arrivée ce mardi à Bangui. Son président, Bernard Acho Muna, a indiqué que les auteurs de crimes n’échapperont pas à la justice.

Conduite par l’avocat camerounais Bernard Acho Muna, la Commission chargée d’enquêter sur les violations des droits de l’Homme en République centrafricaine est arrivée ce mardi à Bangui. Elle est composée notamment de deux autres experts de haut niveau, Jorge Castañeda, du Mexique, et Fatimata M’Baye, de la Mauritanie.

« Notre but est de mener des enquêtes dont les résultats seront présentés dans un rapport au Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous sommes donc venus pour rencontrer et écouter toute personne qui a quelque chose à dire », a déclaré le président de la Commission internationale à son arrivée. « La population centrafricaine doit désormais savoir qu’il n’y aura pas de réconciliation sans la justice, et que toute personne impliquée dans des actes de violence et des violations des droits de l’homme ne peut faire partie d’un gouvernement de réconciliation, ni échapper à la justice », a-t-il averti avant d’exprimer son souhait de voir la Centrafrique prendre « un nouveau départ, avec un processus de réconciliation qui prend en considération les victimes ».

Créée par le Conseil de sécurité le 5 décembre 2013 (Résolution 2127) pour une période initiale d’un an, cette Commission doit rencontrer différents membres des autorités de transition ainsi que plusieurs acteurs : politiques et religieux, issus de la société civile, des représentations diplomatiques et internationales, ainsi que les Forces internationales (MISCA et Sangaris). Elle rendra également visite aux réfugiés dans les camps humanitaires.

Bernard Acho Muna, souvent surnommé Ben Muna, ancien procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (1997-2002) et ex-candidat à l’élection présidentielle camerounaise de 2011, avait au préalable effectué le 26 février une visite de quatre jours à Bangui afin d’établir des contacts formels avec les principaux acteurs du pays.

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