Covid-19 en Afrique : plus de peur que de mal !


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Dr Matshidiso Moeti
Dr Matshidiso Moeti

Le nombre de cas de Covid-19 a sensiblement baissé, cette semaine, en Afrique, cependant le rythme de décélération est plus lent que celui des vagues précédentes suite à l’impact de variants plus transmissible. C’est ce que révèle l’Organisation mondiale de la Santé (OMS Afrique), dans son rapport hebdomadaire, de ce jeudi.

D’après l’agence Onusienne pour la Santé, au 5 septembre, plus de 165 000 cas ont été recensés sur le continent en l’espace d’une semaine, soit 23% de moins que la semaine précédente, mais ce qui reste bien plus que le nombre d’infections hebdomadaires enregistrées lors du pic de la première vague. « Le nombre de cas hebdomadaires de Covid-19 en Afrique a baissé de plus de 20%, soit la plus forte baisse en une semaine en l’espace de deux mois, alors que l’on assiste à un ralentissement de la troisième vague de la pandémie », annonce-t-elle.

Depuis le mois de juin, le continent africain fait face à la troisième vague du Coronavirus, avec au passage, l’apparition du variant Delta dans 31 pays. Face à cette situation, l’OMS fait remarquer que « si le nombre de cas de Covid-19 a considérablement diminué, il est frustrant de constater que le ralentissement de la maladie est très lent à cause des effets persistants du variant Delta, qui présente un taux de transmissibilité plus élevé », a indiqué la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, lors d’une conférence de presse virtuelle animée par le Groupe APO, ce jeudi 9 septembre.

« Redoubler la vigilance »

D’après la Dre Matshidiso, « la troisième vague nous a démontré que les variants ont la capacité de contrecarrer les initiatives visant à maîtriser la pandémie ». Pour relever ce défi qui entrave la riposte sur le continent, la patronne de l’OMS Afrique appelle les pays à « redoubler de vigilance en matière de surveillance, car faute d’informations sur les génomes, les variants peuvent se propager sans être détectés. Nous ne pouvons pas régler un problème si nous ne pouvons pas l’évaluer », ajoute-t-elle.

Au 9 septembre, l’Afrique a dépassé le chiffre de 7,9 millions de contaminations et 200 000 morts, depuis le début de la pandémie de Coronavirus. Malgré ce faible taux de contamination, le continent fait face au manque de vaccins avec de 3% de sa population entièrement immunisée à ce jour, note l’OMS.

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