Côte d’Ivoire, vice-présidence : Amadou Gon Coulibaly s’y voit déjà


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Pour son entourage, cela ne fait aucun doute. Amadou Gon Coulibaly devrait être le prochain vice-président de la Côte d’Ivoire. Un poste hautement stratégique, pense-t- on dans la classe politique ivoirienne, car l’heureux élu serait hissé au rang de second personnage de l’Etat.

Au terme de la réforme constitutionnelle à venir en Côte d’Ivoire, dont le point majeur devrait être la création d’un poste de vice-président, Amadou Gon Coulibaly deviendra-t- il le second personnage de l’Etat ? Parmi ses proches, beaucoup l’espèrent, le pensent et… le laissent entendre.

A en croire les partisans du « Lion » du RDR, la vice-présidence lui aurait été promise par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, à l’actuel ministre d’Etat et Secrétaire général de la Présidence de la République. Mais celui-ci n’aura pas la partie facile, loin s’en faut.

De sources proches du pouvoir, les contours de la réforme constitutionnelle auraient pratiquement déjà fait l’objet d’un arbitrage définitif. Une seconde chambre, le Sénat, devrait voir le jour. Sa présidence pourrait revenir au PDCI, au nom de l’équilibre politique des pouvoirs au sein du RHDP.

Quant au poste de vice-président, il fait l’objet d’une intense bataille de…communication, chaque prétendant essayant de faire valoir ses arguments. Car outre Amadou Gon Coulibaly, une autre hypothèse est fréquemment évoquée pour occuper ce poste tant guigné de vice-président : celle de Hamed Bakayoko, le ministre de l’Intérieur.

L’autre poids lourd de la vie politique ivoirienne, Guillaume Soro, le Président de l’Assemblée nationale, a lui fait le choix de se tenir à l’écart de cette bataille. Il a déclaré il y a une quinzaine de jours au micro de RFI qu’il entendait se représenter au poste de député dans sa circonscription de Ferke-Commune (Ferkessédougou-Commune, dans le nord de la Côte d’Ivoire) et briguer à nouveau, dans la foulée, le perchoir de la première chambre.

« C’est une option pertinente », nous indique un professeur de droit public de l’Université Félix Houphouët-Boigny à Abidjan, car, poursuit-il, « il ne faut pas confondre dauphinat constitutionnel et dauphinat politique ».

En effet, il n’est pas certain, qu’au final, l’heureux élu, quel qu’il soit, au poste de vice-président soit celui qui recevra les faveurs du chef de l’Etat sortant lors de la course à la prochaine présidentielle prévue en Côte d’Ivoire en 2020.

Par Matimy Ouedraogo

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