Côte d’Ivoire : que va dire la mission conjointe CEDEAO – Union Africaine – Nations Unies à Ouattara ?


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Le Président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara
Le Président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara

Depuis ce dimanche 4 octobre, une mission conjointe CEDEAO – Union Africaine – Nations Unies séjourne en terre ivoirienne pour discuter avec les acteurs politiques du scrutin du 31 octobre. Parmi les personnes à rencontrer, le Président Alassane Ouattara. Qu’est-ce que la délégation a-t-elle à dire au Président ivoirien ?

Alors que la situation est très tendue en Côte d’Ivoire, à quelques encablures des joutes électorales du 31 octobre prochain, et que l’opposition appelle à un report du scrutin, une mission conjointe CEDEAO – Union Africaine – Nations Unies est arrivée hier dimanche dans la capitale ivoirienne pour un séjour de 72 heures.

Conduite par Shirley Ayorkor Botchwey, ministre ghanéenne des Affaires étrangères et de l’Intégration Régionale, et Présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO, la délégation est composée du représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest et au Sahel, des Commissaires chargés des Affaires politiques de la CEDEAO et de l’Union Africaine, et du Secrétaire exécutif du Conseil de l’entente.

L’agenda de la mission, chargée de faire des recommandations pour une élection transparente et crédible, est bien chargé et précis. Tous les acteurs impliqués dans le processus électoral, les candidats en lice, et même la société civile seront rencontrés. Dans ce sens, la délégation sera reçue cet après-midi par la Président Alassane Ouattara, candidat contesté à sa propre succession, visant à décrocher un troisième jugé anticonstitutionnel. Pour lui dire quoi précisément ?

La question mérite d’être posée quand on sait que les revendications des Ivoiriens pour un scrutin apaisé, le 31 octobre, sont simples : le retrait pur et simple du Président Ouattara de la liste des candidats et l’inclusion des candidatures rejetées comme celles de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro. Or, sur ces questions, les chances de la mission de faire bouger les choses sont quasi nulles, tellement le régime campe sur sa position

Puisqu’elle ne pourra certainement pas faire avancer les choses de ce point de vue, alors que va faire cette mission en Côte d’Ivoire ? Une mission pour la forme ? Attendons de voir.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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