Côte d’Ivoire : pourquoi Guillaume Soro a quitté le Ghana pour l’Europe


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Guillaume Soro
Guillaume Soro

L’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, visé par un mandat d’arrêt international, a regagné l’Europe, après un bref séjour au Ghana. Pourquoi a-t-il quitté Accra ?

Selon Guillaume Soro, les autorités ghanéennes lui ont interdit de débarquer de son avion, après que l’équipage lui ait déconseillé de se rendre à Abidjan. L’appareil a dû redécoller de l’aéroport d’Accra. Dans des messages sur son compte Twitter, Guillaume Soro explique que le commandant de bord de son jet privé a été informé en vol que l’avion pourrait faire l’objet d’un assaut à l’aéroport d’Abidjan. Ce qui a conduit à l’étape Accra.

Une source aéroportuaire à Accra a indiqué à l’AFP que l’avion de Guillaume Soro s’était posé brièvement avant de reprendre la direction de l’Europe. Un de ses conseillers a indiqué que Guillaume Soro a quitté Accra la nuit dernière, pour prendre la direction de l’Espagne, ajoutant que l’ancien Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire rejoindra par la suite la France pour passer les fêtes.

Franklin Nyamsi a en effet précisé que « Guillaume Soro est revenu en Europe et il se trouve actuellement en Espagne (…). Il devrait regagner la France d’autant qu’une partie de la famille du président Guillaume Soro vit en France. Et puisqu’il lui a été refusé l’atterrissage dans son pays la Côte d’Ivoire par le régime de Monsieur Ouattara, la solution de repli à court terme pour lui, c’est de retrouver sa famille ».

Au cas où la justice française arrivait à exécuter le mandat d’arrêt international qui vise Guillaume Soro, « les autorités françaises, dans une telle hypothèse, prendraient une très grande responsabilité dans la consécration des dictatures africaines survivantes (…). Elles prendraient une très grande responsabilité dans la déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Si la France veut participer à la stabilisation et la paix en Côte d’Ivoire, elle doit appeler monsieur Ouattara à respecter le droit de monsieur Guillaume Soro en tant que citoyen de Côte d’Ivoire de rentrer paisiblement et tranquillement dans son pays et de battre campagne pour l’élection présidentielle de 2020 », estime Franklin Nyamsi

Lundi, les forces de l’ordre ont empêché tout regroupement des partisans de Guillaume Soro à l’aéroport et dans la ville. Elles ont donné l’assaut contre le siège du parti de l’ancien président de l’Assemblée nationale. Quinze partisans de Guillaume Soro ont été arrêtés, dont son bras droit, le député Alain Lobognon. Ce mardi 24 décembre 2019, au lendemain de l’émission d’un mandat d’arrêt international par la justice ivoirienne à son encontre, Guillaume Soro a dénoncé, dans un tweet la brutalité inacceptable des forces de l’ordre à l’encontre de ses partisans.

A lire : Côte d’Ivoire : visé par un mandat d’arrêt, Guillaume Soro se « réfugie » au Ghana

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