Côte d’Ivoire : panique autour d’une rumeur d’enlèvements d’enfants


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Une rumeur persistante d’enlèvements d’enfants a créé la psychose vendredi à Abidjan. Face à l’insistance de la rumeur, qui a pris une allure peu ordinaire, le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo entend prendre des mesures coercitives contres les présumés diffuseurs.

Les communes d’Abobo et Yopougon, à Abidjan, ont réagi immédiatement vendredi après la diffusion d’une rumeur sur les téléphones portables qui les prévenaient de la présence de ravisseurs d’enfants à Abidjan. Une information qui a été confirmée quelques heures plus tard, « par erreur », sur les antennes de la première chaîne de télévision ivoirienne durant l’émission Matin Bonheur, créant du coup une peur panique au sein de la population. Des parents inquiets pour leur progéniture ont regagné leurs écoles respectives pour les sauver des griffes des pseudo ravisseurs. Ces derniers seraient vendeurs d’organes humains. Ils séviraient cachés à bords de véhicule de type 4×4 aux vitres teintées. Une description peu précise : à Abidjan, des voitures de ce genre sont visibles à tous les carrefours. Deux malheureux occupants d’une voiture, qui correspondait à la description, ont été lynchés, puis laissés pour mort dans les communes d’Abobo et Yopougon.

La rumeur qui tue

Des corps habillés ont également fait les frais de cette rumeur. Ils ont été attaqués par la population à Abobo. Cependant jusque-là, un seul cas d’enlèvement à été signalé par un père. Sa fille de 10 ans dit avoir échappé à ses ravisseurs quelques heures après une tentative de kidnapping. Mais les enquêtes policières n’ont pas encore pu confirmer les propos de la fillette. Face à cette situation, le président Laurent Gbagbo a déclaré que les auteurs de cette rumeur seraint épinglés, puis emprisonnés. L’annonce a été faite samedi lors d’une visite d’Etat à Bouna, dans l’Est du pays.

La Côte d’Ivoire a déjà connu une rumeur similaire. Celle-là concernait des personnes qui enlevaient les sexes de tous ceux à qui ils serraient la main. Des innocents avaient été également tués à la suite de coïncidences malheureuses.

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