Côte d’Ivoire : Ouattara et la menace de putsch


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Alassane Ouattara
Le Président de la Côte d'Ivoire, Alassane Dramane Ouattara

En Côte d’Ivoire, l’éventualité d’un coup d’Etat militaire qui se préparerait contre le régime du Président Alassane Ouattara a été soulevée, suscitant diverses réactions. Qu’en est-il concrètement ?

C’est au moment où plusieurs partis d’opposition de la Côte d’Ivoire ont sonné la mobilisation pour soutenir l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo et exiger sa libération sans condition, qu’un homme, supposé être un ancien gendarme, a fait une déclaration allant dans le sens d’un éventuel coup d’Etat militaire qui se fomente contre le régime du Président Alassane Dramane Ouattara.

L’incident a eu lieu samedi 15 février 2020, lors d’un sit-in organisé à Paris en France. Les manifestants exigeaient  de la Cour pénale internationale, la libération de Laurent Gbagbo lorsqu’un supposé  ancien gendarme ivoirien, prenant  la parole, a déclaré : « Ouattara n’ira pas par les élections car il va tricher. Mais il partira par la force des armes. Je vous en fais la promesse. Nous avons l’expertise de la guerre ». Des propos qui ont semé la confusion totale, puisque le rapprochement a été fait avec un éventuel coup d’Etat qui se préparerait en Côte d’Ivoire.

Alors que l’affaire a fini de déclencher la polémique, l’opposition a tenu à dégager toute sa responsabilité. « Depuis quelques heures circulent sur les réseaux sociaux les propos tendancieux d’un intervenant appelant à faire partir par les armes, les tenants du pouvoir actuel venus eux-mêmes par armes! (…). Le Comité d’organisation de cet événement majeur au cœur de Paris, les Plateformes sœurs CDRP, EDS, GPS, LIDER ainsi que la société civile voudraient par ce canal, apporter un démenti formel et catégorique à ces propos ».

Le communiqué des organisateurs précise par ailleurs que « le Comité d’organisation et les Plateformes Sœurs déclinent toute Paternité de ces propos tendancieux d’un individu qui, profitant d’une baisse de vigilance de la sécurité, a voulu jeter ainsi le discrédit sur les intentions nobles et légitimes des organisateurs de réclamer la démocratie, la réconciliation et des élections libres, transparentes, apaisantes, apaisées et ouvertes à tous ». Pendant ce temps, suite à cette explosive déclaration, la tension est montée en Côte d’Ivoire, où cette déclaration est prise très au sérieux par les autorités.

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Très attaché à l’Afrique Centrale que je suis avec une grande attention. L’Afrique Australe ne me laisse pas indifférent et j’y fais d’ailleurs quelques incursions
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