Côte d’Ivoire : malgré l’embargo, le commerce de diamants se poursuit


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Un rapport des Nations-Unies publié ce jeudi dénonce le fait que la production et la commercialisation de diamants bruts se poursuivraient en Côte d’Ivoire, alors même que le pays fait l’objet d’un embargo depuis 2005.

La Côte d’Ivoire épinglée par les Nations-Unies ! Selon un rapport publié ce jeudi, la production et la commercialisation de diamants bruts se poursuivraient « illégalement » dans le pays, malgré un embargo en place depuis 2005, rapporte l’AFP.

« La production artisanale de diamants dans les zones d’extraction de Séguéla et Tortiya se poursuit à travers des réseaux commerciaux qui achètent puis exportent illégalement en passant par les Etats voisins », dénonce le rapport.

Plus grave, les Nations-Unies accusent directement un haut responsable de l’armée d’être au cœur de ce trafic. Issiaka Ouattara, dit Wattao, ancien chef rebelle, et désormais l’un des principaux commandants des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), est en effet directement visé dans le rapport. « Les principaux négociants de diamants payent des éléments des FRCI commandés par Wattao pour être autorisés à faire le commerce de diamants bruts et à les exporter illégalement », explique le rapport.

Particulièrement vigilantes face à ce constat, les Nations-Unies craignent que l’argent généré par ce trafic ne serve à acheter des armes, et ce, en violation de l’embargo.

La Côte d’Ivoire est sous le coup d’un embargo sur les armes et l’exploitation des diamants depuis 2005. Elle entend toutefois prochainement lever son interdiction de production et de commercialisation de diamants bruts en adhérant au processus de Kimberley, qui posent les conditions pour qu’un pays puisse faire commerce des précieux minéraux. Un processus qui pourrait toutefois être perturbé par la publication de ce rapport.

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