Côte d’Ivoire : des sportifs qui chantent et déchantent


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Drapeau de la Côte d'Ivoire
Drapeau de la Côte d'Ivoire

Les ancienne gloires du sport ivoirien en quête d’une reconversion musicale ne manquent pas. Quant à remplir les stades dans leur nouvelle carrière, c’est une autre histoire.

On ne peut pas être le meilleur en tout. Sous la plume alerte d’Alhouceyne Syla, le quotidien Ivoir’Soir d’Abidjan vient de consacrer une longue enquête au destin des nombreux sportifs ivoiriens dont les talents vocaux, d’abord exploités en vue de donner du coeur à l’ouvrage à leurs coéquipiers, les ont conduits à se lancer dans la chanson par la suite. Pour beaucoup, leur popularité n’a pas été le sésame espéré vers la gloire artistique ; leurs cassettes invendues traînent au fond des cartons sur les marchés, en attendant peut-être d’amuser les collectionneurs.

La handballeuse et basketteuse G.G. Léopoldine a montré la voie dès 1980, au sortir d’un parcours sportif remarquable dans les rangs de l’Africa-Sports. Sa carrière n’a jamais vraiment décollé. L’ancien boxeur Waby Adebayo Spider, lui, a pu croire en ses chances grâce à la réussite commerciale de son premier album – pourtant intitulé « Erreur de Gaoua ». Malgré la qualité de son reggae, la carrière de Waby Spider a ensuite connu plus de bas que de hauts. Plus porté à la facétie qu’à la compassion, Ivoir’Soir note que l’ancien boxeur « semble avoir jeté l’éponge ».

Basile Boli aussi

Le footballeur franco-ivoirien Basile Boli, star absolue du sport ivoirien, s’était lui-même essayé, il y a quelques années, à chanter la gloire des Ultras, les supporters les plus acharnés du club français de l’Olympique de Marseille. Bien que sans lendemain, le succès obtenu par ses chansons d’ambiance fut honorable. Resté au pays, Gadji Celi Saint-Joseph a fait mieux. L’ancien footballeur se maintient dans le tiercé de tête des musiciens ivoiriens grâce à ses albums systématiquement à la gloire de l’Asec-Mimosas. Ses tubes sans prétention – « Rassemblement », « Attention Mimos arrive » et « Asec je t’aime » – sont devenus des hymnes des stades. Les supporters sont plus fidèles que les mélomanes.

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