Côte d’Ivoire : des prisonniers s’échappent près d’Abidjan


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Dans la nuit de mercredi à jeudi, un groupe d’une dizaine de personnes a attaqué la prison de Dabou, près d’Abidjan. Cinq personnes dont trois civils ont perdu la vie et plusieurs détenus de la prison locale se sont échappés.

La situation en Côte d’Ivoire est critique. Dans la ville de Dabou, située à environ 50 km d’Abidjan, des coups de feu ont été entendus dans la nuit de mercredi à jeudi. Un groupe d’hommes inconnus a attaqué le commissariat de police, la gendarmerie, et le centre de détention de la ville. De nombreux coups de feu, notamment de Kalachnikovs ont été entendus jusque tôt dans la matinée de jeudi. Le bilan est de cinq morts dont trois civils et deux assaillants. Plusieurs détenus ont profité de la situation pour s’évader. Les forces républicaines de Côte d’Ivoire (FCRI) ne déplorent aucun mort.

« La prison a été cassée, tous les prisonniers sont sortis », a expliqué le député Mohamed Sess Soukou, du Rassemblement des républicains, parti du Président Alassane Ouattara. Plus d’une centaine de détenus aurait disparu dans la nature. Il précise qu’une cinquantaine a pu cependant été récupérée. Les forces de l’ordre auraient de plus procédé à plus d’une dizaine d’arrestations.

Le climat se serait apaisé aujourd’hui d’après les officiels ivoiriens. « La situation est sous contrôle, nous avons pu repousser l’attaque. Un ratissage est en cours », a déclaré à l’AFP une source de l’’Etat major ivoirien.

Pays sous tension

Le but de cette attaque semble être la volonté de libérer certains prisonniers et de créer un climat délétère dans la région. En début de semaine, six Ivoiriens soupçonnés d’être les auteurs de l’assaut du camp militaire de Pekambly ont été arrêtés au Libéria. la semaine précédente, c’est un camp à Akouédo qui a été la cible des assaillants inconnus et qui ont récupéré des armes dans le dépôt.

Alors que le procès de Laurent Gbagbo approche, cette montée des violences montre à quel point le pays ne s’est pas tout à fait remis de ses troubles post-électoraux. Le gouvernement soupçonne les forces pro-Gbagbo d’être à l’origine de ces attaques. Le parti du Front populaire ivoirien (FPI), dont est issu l’ancien chef d’Etat, rejette ces accusations et demande une enquête.

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