Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé prêt à se rendre à la CPI


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Charles Blé Goudé s’est dit prêt à comparaitre devant la Cour pénale internationale (CPI) par rapport à la crise post-électorale meurtrière de 2010-2011. L’ancien leader de la jeunesse de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo en exil depuis avril 2011 est visé par la justice ivoirienne.

Charles Blé Goudé tend la main à la Cour pénale internationale (CPI). L’ancien ministre de la Jeunesse du régime Gbagbo a indiqué lors d’un entretien avec un journaliste de l’AFP qu’il est prêt à comparaitre devant la CPI. « Je suis prêt à aller à la CPI pour qu’on sache enfin en Côte d’Ivoire qui a fait quoi, parce que je ne me reproche rien », a-t-il déclaré. « Je ne suis pas un partisan des armes, je n’ai jamais entretenu une seule milice. Si, pour avoir organisé des marches de protestation, la CPI veut bien m’inviter, je n’ai aucun problème à comparaître devant la CPI ».

« Blé Goudé machette ». « Le ministre de la rue ». Tels étaient les surnoms donnés à Charles Blé Goudé. Cette figure du régime de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo était aussi connue pour sa capacité à soulever des foules au sein de la jeunesse. Durant la crise post-électorale qui a éclaté suite au refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, il a incité des milliers de jeunes à descendre dans la rue pour manifester. Pour ses détracteurs et les organisations humanitaires, le dirigeant des jeunes patriotes a contribué aux violences qui ont fait plus de trois mille morts durant la crise ivoirienne.

Visé par la justice ivoirienne

Charles Blé Goudé est aussi visé par le régime du président Ouattara. La justice ivoirienne a émis un mandat d’arrêt international à son encontre. Il s’est dit prêt à faire face à la justice de son pays tout en accusant le chef d’Etat ivoirien de plaider pour une « justice des vainqueurs ». Il a d’ailleurs proposé à l’ex-Premier ministre, Charles Konan Banny, président de la Commission dialogue vérité et réconciliation de venir le rencontrer en Afrique du Sud « pour parler de la Côte d’Ivoire ». Selon lui, « ce pays était devenu un exemple de réconciliation après l’apartheid. »

La justice ivoirienne a, quant à elle, commencé à auditionner, le 31 mai 2012, les proches de Laurent Gbagbo détenus dans différentes régions du pays. Parmi eux, le Premier ministre du gouvernement post-électoral de Laurent Gabgbo, Gilbert Aké N’Gbo et l’épouse de l’ex-dirigeant ivoirien, Simone Gabgbo. Ils devraient être interrogés jusqu’au 15 octobre. Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a été le premier à avoir été entendu à Bouna.

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