Côte d’Ivoire : Amnesty dénonce les pressions du pouvoir sur l’opposition


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Amnesty international s’inquiète de l’arrestation des trois cadres du Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo. L’organisation a dénoncé les pressions exercées par le pouvoir sur l’opposition politique à l’approche de l’élection présidentielle, dans un communiqué daté de jeudi.

Amnesty international a dénoncé l’arrestation des trois cadres du Front populaire ivoirien (FPI), dans un communiqué ce jeudi 7 mai 2015. Elle constitue « un signal préoccupant » à l’approche de l’élection présidentielle en octobre prochain.

Violation d’une décision de justice

Ce lundi, trois cadres du Front populaire ivoirien (FPI), les anciens ministres Sébastien Dano Djédjé et Hubert Oulaye, ainsi que Koua Justin, ont été arrêtés. Ils sont accusés de trouble à l’ordre public et de défiance à l’autorité de l’Etat.

Sébastien Dano Djedjé et Justin Koua sont inculpés pour violation d’une décision de justice, violence et voies de fait sur les forces de l’ordre, rébellion et atteinte à l’ordre public. Hubert Oulaye est accusé d’assassinat de militaires de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) dans l’ouest du pays, en 2012.

Ces trois personnalités sont membres d’une frange du FPI, proche d’Abou Drahamane Sangaré, qui ne reconnait plus l’actuelle direction officielle, notamment le président du FPI Pascal Affi N’Guessan, qu’ils ont destitué au cours d’un congrès extraordinaire non reconnu par l’intéressé et invalidé par la justice ivoirienne, au début du mois de mars dernier.

« Pression sur les opposants »

Ces frondeurs ont récemment annoncé l’élection de l’ex-Président Laurent Gbagbo à l’issue d’une Assemblée fédérale élective organisée par leur soin. Ils ont fêté l’événement, jeudi dernier, à Mama, au village de naissance de leur champion, une célébration non-autorisée par les autorités locales.

« La proximité des élections présidentielles ne devrait pas justifier une quelconque pression sur des opposants politiques », peut-on lire dans le communiqué. L’organisation non-gouvernementale appelle à l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale pour éclaircir les circonstances de leur arrestation et déterminer les motifs de leur incarcération.

Le président du comité d’organisation du dernier congrès du parti, Sébastien Dano Djédjé, le Président du comité de contrôle du FPI, Hubert Oulaye et l’administrateur-financier Koua Justin ont été transférés aux prisons de Dabou près d’Abidjan, Toumodi dans le centre de la Côte d’Ivoire et Bouaké au nord du pays. Selon un membre de la communication du FPI, Franck Anderson Kouassi, ils ont été présentés mardi à un juge d’instruction.

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