Coronavirus au Kenya et restriction des importations chinoises : les pêcheurs tirent profit de la situation


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Coronavirus au Kenya et restriction des importations chinoises : les pêcheurs tirent profit de la situation

Alors que la crise sanitaire du Coronavirus met en difficulté plusieurs secteurs d’activités, d’autres en profitent pleinement. C’est le cas de la pêche au Kenya. Les pécheurs du pays surtout ceux du lac Victoria ont désormais le moral au beau fixe. Depuis deux semaines, leur chiffre d’affaires a presque doublé à cause ou grâce à la pandémie du Coronavirus.

Les poissons importés de Chine occupaient près de 50 % du marché kényan et entraînaient les plaintes des pêcheurs locaux. Mais depuis l’avènement de l’épidémie de la Covid-19, le gouvernement kényan a suspendu l’importation des produits congelés venant de Chine. Conséquence, il y a moins de « poisson chinois » dans le pays et la population se rue désormais vers les poissons pêchés localement pour le plus grand bonheur des acteurs de la pêche kényane.

La population a peur de manger le poisson chinois qui, selon elle, pourrait être infecté par le virus. Une méfiance s’est développée vis-à-vis du produit importé de ce pays asiatique où le virus a fait ses premiers ravages. La tendance actuelle est donc au poisson du lac qui ne rendrait pas malade, selon les Kényans.

Mais il est à noter que les pêcheurs vendent à un prix relativement élevé le poisson pêché localement. Avant le coronavirus, du poisson du lac valait près du double du prix du poisson congelé ; un prix qui a encore augmenté étant donné que la concurrence a véritablement baissé et que les producteurs locaux ont désormais le monopole du marché. Mais cela n’empêche pas les clients de s’en procurer. D’après les propos d’une revendeuse de poisson au marché Dunga rapportés par BBC, les Kényans sont « prêts à acheter le poisson du lac quel que soit le prix ».

Cependant, avec l’utilisation des méthodes plus ou moins archaïque de la pêche artisanale, les pêcheurs pourront-ils satisfaire les demandes sur le long terme ? L’avenir nous le dira. Mais en attendant, ils profitent de l’essor de leur commerce favorisé par le Coronavirus. Comme le dit un dicton populaire, « le malheur des uns fait le bonheur des autres ».

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