Contes africains pour tous


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trois contes d afrique

Trois contes d’Afrique vient de paraître chez Père Castor Flammarion. Autant de variations sur des thèmes connus. Ceux qui traversent universellement les contes. Mais transposés dans une Afrique authentique. Trait d’union entre les enfances d’ici et d’ailleurs.

 » Le conte est un miroir où chacun se découvre « , affirmait l’écrivain Amadou Hampâté Bâ. Cette phrase figure en bonne place dans la préface des Trois contes d’Afrique. Comme pour nous rappeler combien ces histoires africaines parlent à tout le monde. Et de tout le monde. Langage universel, fait de symboles transparents, d’enseignements essentiels et de parcours initiatiques. Comme tous les contes de la terre.

Et comme dans tous les contes, chaque personnage traverse des épreuves. Jusqu’à découvrir quelque chose sur lui-même. Banioum, qui enferme l’oiseau de pluie sur son champ pour le rendre fertile, et s’étonne qu’il ne chante plus. Petit-Singe, méprisé de tous à cause de sa petite taille, qui devra gagner le respect de la communauté et sa propre estime. Ou le très obéissant Epaminondas qui comprend l’importance d’utiliser sa propre réflexion pour agir. Autant d’histoires qui nous en rappellent d’autres. Maintes fois racontées sous d’autres formes et d’autres cieux.

Autres cieux, autres moeurs

Mais, au détour des préoccupations universelles, c’est aussi toute l’Afrique qu’on découvre au fil des pages. Ses trésors et ses angoisses. L’inquiétude de Banioum, lorsque les pluies tardent à venir et que le spectre de la sécheresse et de la famine apparaît. La richesse de la faune et de la flore que croise Petit-Singe au gré de ses pérégrinations. Crocodiles, éléphants, buffle, lianes et cocotiers… Mais aussi l’Afrique et sa terre rouge, l’Afrique et ses cases, sa brousse, ses baobabs, son eau qu’on tire du puits et ses jarres portées sur la tête. Autant d’évocations rêveuses d’un continent haut en couleur. Et d’ouvertures sur le monde.

Un imaginaire relayé par les illustrations de Kersti Chaplet. Qui ne se contentent pas de reprendre visuellement le conte. Mais racontent une autre histoire. Une histoire faite de scènes de village, jeux d’enfants, femmes pillant le mil et réunions à l’ombre de l’arbre à palabres.

 » A quoi servent les contes ? « , se demande-t-on en préface des Trois contes d’Afrique.  » A imaginer, à apprendre, à comprendre, à s’exprimer. A apprivoiser la vie « , répond Françoise Rachmuhl. Sans doute aussi à se comprendre et s’apprivoiser les uns les autres. D’un continent à l’autre.

Commander le livre : Trois contes d’Afrique de Monique Bermond, May d’Alençon et Odile Weulerse, illustrés par Kersti Chaplet. Editions Père Castor Flammarion.

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