Congo : Kintélé, nouvelle Mecque du sport africain !


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Stade Kintélé
Stade Kintélé

Après le Viaduc Talangaï-Kintélé, ce dimanche, c’était au tour, ce 1er septembre 2015 au matin, du complexe sportif de Kintélé d’être inauguré par le Chef de l’État congolais, Denis Sassou N’Guesso. Le site, qui sera le théâtre des très attendus 11èmes Jeux Africains, suscite l’admiration des premiers visiteurs et fait déjà la fierté des Congolais.

À moins de 72 heures désormais du début des 11èmes Jeux Africains de Brazzaville, le Président Denis Sassou N’Guesso a inauguré, ce mardi 1er septembre 2015, le complexe sportif de Kintélé, qui abritera la compétition. Un retour aux sources en quelque sorte puisque les premiers Jeux du genre avaient été organisés, il y a cinquante ans, en juillet 1965, dans la capitale congolaise.

Stade ultra-moderne de plus de 60 000 places

Le ruban coupé, la plaque inaugurale dévoilée, le site de Kintélé, situé dans la périphérie nord de Brazzaville, est désormais très officiellement ouvert au public. « Enfin ! », s’exclame Jeannine, membre de l’équipe féminine junior de basket de Brazzaville, présente à l’inauguration. « Cela fait plus de deux ans que j’attends ce moment. Je voulais être aux premières loges. Il n’y a peut-être qu’en Afrique du Sud – et encore ! – que l’on peut voir des infrastructures sportives aussi modernes », s’exclame-t-elle dans un enthousiasme non dissimulé.

Désormais, le public, congolais et africain, est attendu dans l’enceinte de Kintélé, qui n’était accessible jusqu’à présent qu’aux ouvriers qui ont fait surgir de terre, en un temps record de 25 mois, l’un des plus beaux sites de ce type sur le continent. La visite des lieux, il est vrai, à de quoi donner le tournis : un palais des sports, un complexe nautique, une multitude d’ouvrages annexes dont un hôtel, un centre média, une cafétéria, un restaurant, un centre commercial et des salles d’exposition.

Mais le joyau du site, qui s’étend sur plus de 80 hectares, c’est bien entendu le stade ultra-moderne de plus de 60 000 places, qui accueille dès cet après-midi sa première rencontre dans une ambiance surchauffée. Les Diables Rouges du Congo y affrontent les Black Stars du Ghana pour une rencontre historique.

« Kintélé, c’est notre Maracaña à nous ! »

Ce matin déjà, au sein de la population brazzavilloise, à l’approche de la rencontre, l’excitation montait en flèche. En particulier chez les supporters des Diables Rouges. « J’ai déjà hâte d’y être », exultait Marcelin, un « fanatique » de l’équipe nationale. « Avec un tel stade désormais, plus rien, plus aucune équipe ne peut nous résister », s’exclamait-il entre deux chants à la gloire de son équipe préférée. Avant de conclure avec beaucoup de fierté, « Kintélé, c’est notre Maracaña à nous ! ».

Ce sentiment de fierté est, en réalité, largement partagé au sein de la population brazzavilloise et, au-delà, congolaise. « Le sport, c’est une vitrine pour notre pays », analyse Antonin, étudiant en gestion et habitant le quartier de Bacongo. « On peut ne pas être toujours d’accord entre nous sur le plan politique. Mais là, il faut que nous soyons unis pour réussir « nos » Jeux ! ». En effet, l’adhésion de la population sera l’une des clés de la réussite de l’événement.

Sur ce plan là, le défi semble en passe d’être relevé. Mais à peine l’est-il que déjà un autre se profile à l’horizon : celui de la rentabilisation à l’avenir du site. Il s’agit, en réalité, d’une préoccupation universelle. Que ce soit à l’issue des Jeux Olympiques d’Athènes, de Londres ou de Rio, la même question se pose : que faire des infrastructures créées pour l’occasion ?

Les officiels congolais ont naturellement cette préoccupation à l’esprit. « Kintélé ne sera pas un éléphant blanc », affirme l’un d’entre eux. « L’ouvrage devra être rentabilisé au maximum ». Compte tenu de la qualité de ses équipements, le site, non loin duquel a été érigée l’Université Denis Sassou N’Guesso, a, entre autres, vocation à devenir un centre de formation sportif d’excellence, tant au niveau national que sous-régional, voire continental. De quoi, pour le Congo, envisager l’avenir avec une certaine sérénité, tant d’un point de vue sportif qu’économique.

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