Conférence de presse : « Intellectuels africains face à la mondialisation »


Lecture 3 min.
Globe terrestre
Globe terrestre représentant une partie de l'Afrique

À l’occasion de la parution du livre collectif « Intellectuels africains face à la mondialisation », paru aux éditions Comos Publishing, conférence de presse des contributeurs : Jacques Bonjawo, Didier Acouetey, Lucie Bourthoumieux, Dr. Yves Ekoué Amaïzo, Dr. Paul Fokam, Dr. Chérif Salif Sy, Pr. Fernand Sanou, Pr. Ahmadou Lamine Ndiaye, Pr. Peter Kinyanjui, le jeudi 22 novembre 2007 à 15h00 au CAPE – Maison de Radio France.

Dans ce livre collectif, rédigé sous la direction de Jacques Bonjawo,les auteurs prennent le contre-pied des idées reçues sur la mondialisation et l’Afrique. En effet, ceux-ci considèrent que la mondialisation est une opportunité pour le développement économique et social des pays africains, qui sauront tirer parti des outils de celle-ci. Aussi, les technologies de l’information et de la communication, outils par excellence de la mondialisation, s’avèrent être également un moyen de relever le niveau de développement humain des Africains, tant sur le plan social que sur le plan économique.

Sur le plan social, la démocratisation de la scolarisation grâce aux Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Education (TICE) comme le préconise Jacques Bonjawo, pourrait venir au secours d’un système éducatif qui a souffert des politiques de restructuration imposées par le FMI de même que l’adaptation du système de formation des Africains aux besoins du marché de l’emploi comme le soutient Didier Acouetey.

Sur le plan économique et financier, les avantages attendus de la monnaie unique en Afrique seraient nuls sans la mise en place d’une « banque centrale électronique africaine organisée », condition nécessaire à une gestion efficace et rationnelle des ressources de l’Afrique, dont le décollage économique ne saurait se passer des microcrédits, ainsi que le préconisent Dr. Yves Ekoué Amaïzo et Dr. Paul Fokam.

Amélioration du système d’éducation, modernisation du système bancaire et financier, développement du microcrédit, tous ces produits sont-ils possibles sans l’Etat ? Pour Lucie Bourthoumieux, l’Etat doit être en Afrique ce qu’il est dans les pays développés et démocratiques : un acteur majeur de l’organisation de la société et de la vie économique.

Sur le plan de la société, il revient à l’Etat de créer des conditions de sécurité des personnes et des biens grâce au respect de la Règle de Droit. En matière économique, sans être forcément interventionniste, il revient à l’Etat de créer les conditions de sécurité juridique propres à sécuriser tout investisseur. Cette reconsidération de l’Etat passe nécessairement par le respect de l’autorité de l’Etat de la part des populations et par le respect de la Souveraineté de l’Etat et de la part de la communauté internationale.

CAPE – Maison de Radio France. 116 avenue de Président Kennedy – 75016 PARIS

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News