Charles Taylor pourrait être extradé dans trois semaines


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Drapeau du Nigeria
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En dépit des dénégations du gouvernement de Monrovia, des sources proches de la présidence nigériane révèlent que l’ex-président libérien Charles Taylor pourrait être extradé au cours des trois prochaines semaines suite à une requête de la présidente Ellen Johnson-Sirleaf.

Ces sources ont déclaré mardi à la PANA à Abuja que le président Olusegun Obasanjo a bien reçu une requête écrite du Liberia dont une copie a été transmise à M. Taylor, qui vit en exil depuis 2003 à Calabar (sud) dans le cadre de l’accord qui avait permis de mettre fin à 14 ans de guerre civile au Liberia.

« Le président (Obasanjo) a remis une copie de cette lettre à Charles Taylor quand il lui a rendu visite à Calabar vendredi dernier », ont indiqué les mêmes sources qui ont préféré garder l’anonymat.

La présidente Johnson-Sirleaf a officiellement demandé le retour de Charles Taylor au Liberia lors de sa récente visite au Nigeria, mais le président Obasanjo lui a demandé de lui soumettre sa requête par écrit.

M. Taylor est recherché par le Tribunal pénal des Nations unies pour la Sierra Leone dans le cadre de son soutien présumé à l’ancien Front révolutionnaire uni (RUF), qui a mené une longue et cruelle guerre contre le gouvernement sierra-léonais.

Le président Obasanjo avait décliné les demandes précédentes d’extradition de l’ancien chef de guerre, en affirmant qu’il ne renverrait M. Taylor au Liberia que si un gouvernement élu le réclamait.

Le dirigeant nigérian a discuté le week-end dernier à Abuja du cas Taylor avec le président sud-africain Thabo Mbeki, qui lui avait officiellement remis l’ex-président libérien.

Le ministre nigérian de l’Information et porte-parole du gouvernement, Frank Nweke, a confirmé les négociations en cours entre M. Obasanjo et Mme Johnson-Sirleaf sur la situation de Charles Taylor.

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