Centrafrique : regain de violence


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Après l’accalmie du jeudi, consécutive au cessez-le-feu annoncé par la Coalition, les affrontements ont repris de plus belle, ce vendredi. Les villes de Dekoa et Bakouma ont été le théâtre d’affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles.

La Coalition des patriotes pour le changement (CPC) a décidé de reprendre les hostilités, après la réaction du gouvernement qui a traité le cessez-le-feu annoncé jeudi de « non-événement ». Dans un communiqué, la coalition a dénoncé « l’entêtement irresponsable du gouvernement » et décidé « de rompre la trêve de 72 heures qu’elle s’était jusque-là imposée et de reprendre sa marche implacable jusqu’à son objectif final ».
Les chefs rebelles semblent décidés à atteindre cet objectif. « Désormais, soit le gouvernement nous disperse, soit nous marchons sur Bangui, qui est notre objectif final », a déclaré à l’AFP, le général Bobo, du mouvement 3R (Retour, réclamation, réhabilitation).

Dans les faits, si aucun incident majeur n’est à déplorer à Bangui, la ville de Bakouma, située à environ 250 km de la capitale a, elle, connu, ce vendredi 25 décembre 2020, des affrontements entre forces loyalistes et rebelles qui, à en croire des sources humanitaires, en auraient pris le contrôle. Autre localité ayant enregistré des scènes de violences, Dekoa, une ville située au centre du pays.

La gravité de la situation a obligé le chef d’Etat-major de l’armée centrafricaine, le général de division Zéphirin Mamadou, à descendre personnellement sur le terrain. Depuis Boali et Sibut, ville stratégique dont la prise rapprocherait les rebelles de Bangui, Zéphirin Mamadou a tenu à « galvaniser les troupes présentes sur le terrain », soulevant par la même occasion la question des désertions qui handicapent sérieusement les forces gouvernementales, mais qui ne resteront pas impunies.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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