Centrafrique : des maisons et des ponts s’écroulent sous une pluie diluvienne


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Djotodia constate les dégâts causées par la pluie diluvienne

Une pluie diluvienne s’est abattue sur la capitale centrafricaine, Bangui, dans la matinée du mercredi 19 juin 2013. Le bilan provisoire fait état de près d’une centaine de maisons écroulées. Le pont Saye-Voir et le pont de fortune de Sapéké se sont effondrés. Le président Djotodia qui vient de rentrer du Soudan, accompagné par le ministre d’Etat à l’Equipement et aux travaux publique, Crépin Mboli-Goumba, s’est rendu directement sur les lieux d’effondrement du pont Saye-Voir.

(De notre correspondant à Bangui)

Les banguissois couvert d’eau ce mercredi dès l’aube. Une pluie diluvienne a coulé à 5 heures du matin dans la capitale centrafricaine, et ce, jusqu’à 10 heures du matin. Une pluie rare qui cause d’importants dégâts. Provisoirement, l’on parle de près d’une centaine de maisons et de ponts écroulées y compris le plus important pont de la ville de Bangui, notamment Saye-Voir qui relie le centre ville, le PK 12, au principal centre commercial du Kilomètre 5 affectueusement appelé par les Banguissois marché Km5.

Cette situation est la résultante directe de la mauvaise urbanisation de la ville où les canaux de drainage d’eaux sont le plus souvent débordés en cas de grandes pluies. Ainsi, l’eau inonde les quartiers, alors que la précarité des conditions de vie de la plupart de la population ne leur permet pas de s’offrir des bâtiments durables, résistantes à ce type d’inondation. Par conséquent, en cas de fortes pluies, les maisons écroulées se comptent par centaine, tout en sachant que construire une maison reste un rêve pour nombre de centrafricains aujourd’hui.

Quant au pont de Saye-Voir qui s’est effondré sous le poids d’un camion d’ognon et qui vient augmenter le nombre de ponts cassés de la ville de Bangui ne trouve sa justification que dans sa vétusté, puisque construit il y a plusieurs décennies. Ce qui fait qu’il n’a pu résister à la puissance des eaux de pluie d’hier. L’on craint si la réhabilitation du pont de Saye-voir devra durer deux ans comme en est le cas du pont Langbassi dans le 6e arrondissement et du pont Sica-Castor dans le 3e arrondissement. Le pont Saint Sauveur, qui par chance avait été réhabilité, a résisté à l’effondrement.

La réactivité des autorités politiques

Alors qu’il vient de rentrer de Khartoum, la capitale du Soudan, le président Michel Djotodia est immédiatement descendu sur les lieux de l’effondre du pont. Il était accompagné de son ministre d’Etat à l’équipement et aux travaux publics, Crépin Mboli-Goumba. Par ailleurs, la « médiaphobie » de Djotodia ne nous a pas permis d’obtenir une seule réaction de sa part. Il s’agissait pour le président de la transition de constater personnellement l’effondrement pour un probable projet de réhabilitation d’urgence. Histoire également de rassurer la population banguissoise du dynamisme de son régime.

Entre temps, selon des sources proches du département de l’équipement, le financement du pont Sica-Castor et du pont Sapéké est déjà bouclé et que n’eût été la situation sécuritaire qui prévaut encore dans le pays, les travaux auraient déjà commencé. Alors que lors de sa première tournée sous-régionale, le président Djotodia par les contacts pris par son ministre d’Etat à l’équipement a décroché un gigantesque projet de la réhabilitation de toutes les routes de la ville de Bangui devenues impraticables auprès du gouvernement équato-guinéen.

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