Centrafrique : de nouveaux tirs entendus à Bangui


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De nouveaux tirs ont été entendus dans la capitale centrafricaine, Bangui, où la violence règne toujours en maître.

L’escalade de la violence se poursuit en Centrafrique. Des tirs ont été entendus dans la capitale centrafricaine, Bangui. Ils ont cessé au lever du jour, comme les jours précédents d’ailleurs. Pour le moment aucun bilan n’a été donnée. Et l’on ignore s’il y a d’éventuelles victimes. Ce jeudi, la circulation était toujours perturbée sur les principales avenues du nord de la capitale centrafricaine du fait des barricades érigées par des miliciens majoritairement chrétiens anti-balaka, selon des habitants joints par l’AFP.

La force africaine (MISCA), qui a annoncé qu’elle considère désormais les « anti-balaka comme des ennemis», avait dégagé mercredi une partie de ces barricades. Bangui a été? ces derniers jours? le théâtre d’une nouvelle flambée de violences, qui a fait une vingtaine de morts. Pas plus tard que samedi et dimanche des affrontements ont éclaté dans le quartier PK-5 entre des groupes armés, opposant notamment des anti-balaka et des pillards à des musulmans encore retranchés dans ce secteur.

Les attaques des anti-balaka condamnées

Lors des ces affrontements, les soldats de la MISCA et ceux de l’opération française Sangaris ont essuyé des tirs et ont riposté. Une situation qui a particulièrement agacé le chef de la MISCA, le général congolais Jean-Marie Michel Mokoko, qui a annoncé mercredi que la force africaine considérait « les anti-balaka comme des ennemis et qu’ils seraient traités en conséquence ».

Même la Présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza n’est pas restée de marbre face à cette situation. Selon elle, « la MISCA et la (force française) Sangaris travaillent dans une impartialité totale. Et il n’est pas tolérable que ces forces deviennent des cibles de certains groupes armés qui ne veulent pas la paix ». De son côté, le représentant spécial de l’ONU à Bangui, le général sénégalais Babacar Gaye, a lui aussi condamné ces attaques « très graves et a appelé les anti-balaka à se ressaisir ».

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