CEMAC : création d’un fonds pour la promotion d’emplois des jeunes


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Les chefs d’Etat de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), réunis en session extraordinaire le 14 juin à Libreville, ont décidé de la mise en place d’un fonds de 200 millions de dollars US destiné exclusivement à la création d’emplois pour les jeunes. C’est le président gabonais, Ali Bongo Ondimba qui l’a annoncé dimanche, au cours de la cérémonie de clôture de la 2e édition du New-York Forum Africa (NYFA).

(De notre correspondant à Libreville)

Les chefs d’Etat de la sous région de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) se sont réunis dans la capitale gabonaise le 14 juin, à l’occasion d’une cession extraordinaire au cours de la cérémonie de clôture de la 2e édition du New-York Forum Africa (NYFA). L’une des décisions importantes prises à l’occasion de cette rencontre est la mise en place d’un fonds de 200 millions de dollars US par les Etats, en vue de la création d’emplois pour les jeunes de cette sous région d’Afrique. Les ressources additionnelles seront levées auprès du secteur privé africain et international, auprès des institutions financières et marchés financiers internationaux.

Ce fonds est appelé « Train My Generation ». Il a pour objectif entre autres de créer des écoles professionnelles et de former à court terme des jeunes dans des métiers de l’agriculture, du tourisme et des services. En somme, il s’agit pour les chefs d’Etat de la CEMAC de tout mettre en œuvre pour améliorer l’employabilité des jeunes.

« La traçabilité des dépenses de ce fonds sera garantie par de grands groupes d’audit internationaux, conformément aux règles de bonne gouvernance », a rappelé Ali Bongo Ondimba.

Lutte contre le chômage des jeunes, gage de la stabilité du continent

Le projet de création de ce fonds sera présenté au prochain sommet du G8, en Angleterre. Il mérite le soutien des grandes puissances, et selon certains spécialistes, il devrait être généralisé dans l’ensemble du continent, en vue de lutter efficacement contre le chômage des jeunes en Afrique. Il n’est pas anodin de rappeler que la jeunesse constitue 60% de la population dans le contient et 50% des jeunes sont sans emploi. D’où la nécessité pour les hommes d’Etat africains de développer des stratégies, en vue d’une meilleure employabilité des jeunes. Il y va de leur propre survie politique et de la stabilité même de leurs sociétés. L’exemple de la CEMAC devrait donc faire tache d’huile, à condition que la réalisation de ce projet accueilli dimanche avec acclamation à la salle des conférences du stade de l’Amitié ne soit pas bloquée en raison des égoïsmes nationaux, comme c’est le cas pour le projet concernant la libre circulation des hommes et des biens dans cette sous région.

Le président gabonais Ali Bongo est revenu également lors de son discours de clôture du NYFA sur la nécessité pour les Etas africains de lutter contre la corruption et de travailler davantage pour la consolidation de l’Etat de droit et la bonne gouvernance. Il a aussi invité ses pairs à s’engager dans « des espaces de collaboration mutuellement bénéfiques ». « En dépit des défis auxquels nous sommes confrontés, tous les indicateurs attestent de la capacité de notre continent à construire son avenir et à être compétitif », a-t-il conclu.

Outre la décision de la mise en place du fonds Train My Generation, les chefs d’Etat de la CEMAC ont décidé également au cours de ces assises de Libreville de la suppression dès le 1er janvier 2014 des visas pour les ressortissants des pays membres de cette communauté. Ce qui participera sans nul doute à l’accélération du processus d’intégration en Afrique centrale.

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