Cameroun : que non, le journaliste n’est pas un ennemi de la nation !


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Martinez Zogo, journaliste
Le journaliste Martinez Zogo

Il est mondialement reconnu qu’un journaliste n’est pas un citoyen à part, mais un citoyen à part entière. Lorsqu’il sort de chez lui, il recueille, vérifie et écrit les faits et gestes des populations de son pays ou d’ailleurs, dans le seul but de sensibiliser, d’éduquer et d’informer.

Et pour maintenir la qualité de l’information qu’il relaie, cet homme ou cette femme de média, tous supports confondus, est déontologiquement soumis aux devoirs suivants :

– Le respect de la vérité.

– La défense de la liberté d’information.

– La publication exclusive d’informations dont l’origine est vérifiée.

– Le refus d’utiliser des méthodes déloyales en vue d’obtenir des informations.

– Le respect de la vie privée des personnes.

– La rectification de toute information publiée inexacte.

– La protection des sources et la garantie du secret professionnel.

– L’interdiction du plagiat, de la calomnie, de la diffamation ou d’accusations infondées.

– L’interdiction d’activités commerciales, de propagandes ou dictée par les consignes des annonceurs.

– Le refus de pressions orientant l’activité rédactionnelle du journaliste.

«  Faire du journaliste tout ce qui lui vient à l’esprit »

« J’ai comme l’impression que dans certains pays, le journaliste (presse écrite, radio, TV et les technologies de l’information et de la communication du Web) est choyé, admiré et sert de modèle et inspire confiance aux jeunes, au vu du travail qu’il abat pour la bonne marche de sa localité en particulier et celle de son pays en général. Je le déplore pour constater que dans d’autres pays où on parle tant de démocratie, deliberté d’expression, … Ce n’est que sur le papier, je veux dire, l’application est difficile. C’est la raison pour laquelle, lorsque quelqu’un a un « grain de pouvoir », pour ne pas dire, possède un peu de moyens financiers, il peut faire du journaliste tout ce qui lui vient à l’esprit. Ceux-ci se considèrent comme de petits « Dieu », croient qu’ils ont le pouvoir de vie ou de mort sur leurs semblables. Que c’est regrettable !», s’insurge la coiffeuse Blandine Tamou.

« Une contribution dans l’édification de notre pays »

« Cette façon de se comporter ne peut et ne pourra jamais faire avancer le pays. Cessons donc d’installer la peur dans les cœurs des acteurs de ce secteur d’activité noble, et lequel sert d’éclaireurs dans toutes nations dignes de ce nom. Ces professionnels de l’information ne font qu’apporter leur contribution dans l’édification de notre pays. Agissons dans le sens de l’amélioration des conditions de vie de tous ! », a-t-elle ajouté.

Rappelons que les droits et devoirs des professionnels de micro, sont liés au respect de la démocratie et doivent impérativement être protégés. Le journaliste camerounais Martinez Zogo, Directeur général de la radio privée Amplitude FM, avait disparu mardi 17 janvier. Perdu de vue, dans des circonstances troubles, son corps avait été retrouvé le dimanche qui a suivi. Une enquête est ouverte pour élucider ce que ses proches, famille comme collaborateurs, qualifient de meurtre.

Lire : La mort d’un journaliste dans des circonstances troubles secoue le Cameroun

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