Cameroun : les sept otages français libérés


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Otages français
Otages français au Cameroun

Le président camerounais Paul Biya a annoncé ce vendredi la libération de la famille de sept otages français – dont quatre enfants – enlevés il y a deux mois dans le nord du Cameroun par le groupe islamiste nigérian Boko Haram et détenus depuis au Nigeria. Paris a confirmé cette libération, annonçant que la famille Fournier sera rapatriée en France au plus vite.

Ils sont libres, « sains et saufs ». Les sept otages français enlevés le 19 février à l’extrême nord du Cameroun par la secte Boko Haram ont été libérés ce vendredi, a annoncé le président camerounais Paul Biya. « Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, annonce à l’opinion publique nationale et internationale que les sept otages français enlevés le 19 février 2013 à Dabanga (nord) ont été rendus cette nuit (de jeudi à vendredi, ndlr) aux autorités camerounaises », selon un communiqué lu à la radio nationale. « M. Tangui-Fournier, son épouse Albane, son frère et les quatre enfants sont sains et saufs », précise le communiqué, qui remercie « les gouvernements du Nigeria et de la France pour leur aide ».

Les autorités françaises viennent de confirmer cette libération de la famille française. « C’est avec un immense soulagement et une grande joie que le Président de la République confirme la libération des sept membres de la famille MOULIN-FOURNIER enlevée le 19 février dernier au Cameroun », affirme l’Elysée sur son compte twitter.

La famille Fournier était détenue à un endroit tenu secret au Nigeria. Le frère du père de famille, Tanguy Moulin-Fournier, et celui de la mère, Albane, sont sortis hier, jeudi 18 avril, du silence pour leur apporter leur soutien. « On les connaît bien. On les croit forts. On leur demande de tenir, d’être forts », ont déclaré à l’AFP, Nicolas Moulin-Fournier et Romain Striffling, respectivement le frère du père de famille, et celui de la mère.

Selon la dernière déclaration du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, ils étaient toujours vivants. « Oui, ils sont vivants. On fait le maximum pour les libérer », avait confié le chef de la diplomatie française, mercredi 3 avril.

L’espoir restait donc intact. D’où la sortie des deux oncles qui ne savaient, cependant, « si la médiatisation peut aider ». « Nous souhaiterions que le sujet reste un vrai sujet, au quotidien, d’actualité pour nos autorités, qu’elles s’occupent avec la même intensité, comme elles l’ont fait jusqu’à présent, de cette affaire », avaient-ils dit à la radio RTL. Et de poursuivre : « Ça fait deux mois, même si on nous dit qu’en Afrique le temps est différent, ça reste très long », en précisant qu’il s’agissait d’une épreuve « difficile à porter au quotidien, avec des moments de pleine confiance et des moments d’angoisse ».

Une vidéo des sept otages français a été diffusée le 25 février et le 21 mars dans laquelle le père Tanguy Moulin-Fournier appelait l’ambassadeur de France au Cameroun de « tout mettre en œuvre » pour faire libérer sa famille car, selon ses dires dictés dans un communiqué par les ravisseurs, « Nous perdons nos forces chaque jour et commençons à être malades, nous ne tiendrons pas longtemps ».

L’implication de Laurent Fabius dans cette affaire a sans doute œuvré en faveur de la libération de la famille française qui doit être rapatriée au plus vite en France, selon la présidence française.

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