Cameroun : l’Extrême nord ensanglanté par Boko Haram, 14 morts dans un attentat-suicide


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Au moins 14 personnes ont péri dans un attentat-suicide samedi à Maroua, dans l’Extrême- Nord du Cameroun, selon un responsable local.

Le groupe terroriste nigérian Boko Haram a encore frappé ! L’extrême-Nord du cameroun est de nouveau ensanglanté. Au moins 14 personnes ont péri samedi dans un attentat-suicide à la bombe à Maroua, selon un responsable local. L’attaque a été commis par une femme kamikaze qui a frappé dans le quartier du Pont Vert, selon ce responsable. La femme kamikaze est parmi les 14 victimes.

L’Extrême-Nord du Cameroun est particuilièrement malmené ces derniers jours par le groupe armé nigérian. Pas plus tard que mercredi dernier, un double attentat-suicide attribué à Boko Haram a fait 13 morts et une trentaine de blessés dans cette même ville de Maroua, capitale de la région camerounaise de l’Extrême-Nord. De même, le 13 juillet dernier, un double attentat-suicide a tué dix civils et un soldat tchadien à Fotokol, dans la même région.

Depuis 2009, Boko Haram a fait plus de 15 000 victimes et poussé 1,5 millions de personnes à se déplacer. Le groupe terroristes nigérian, qui doit aussi faire face aux troupes camerounaises, tchadiennes et nigériennes, qui prêtent main forte à l’armée nigériane, a toutefois montré dernièrement qu’il est capable de mener des attaques dans plusieurs pays. Il a commis plusieurs attentats en effet au Tchad, au Cameroun et même au Niger. Boko Haram, qui veut instaurer un califat dans le nord du Nigeria, se bat donc sur plusieurs fronts.

Le groupe armé n’hésite pas à contraindre des jeunes filles et des femmes à se faire exploser sur les places publiques pour faire le plus de victimes possible, notamment dans le nord du Nigeria, ensanglanté par l’insurrection armée dirigée par Abubakr Shekau, connu pour sa férocité. Depuis qu’il a pris la direction du groupe armé en 2009, le visage de ce dernier, créé en 2002, s’est assombri. Alors que Boko Haram au début ne s’attaquait qu’aux symboles représentants l’Etat, bâtiments publics, commissariats, gendarmeries, le groupe armé est peu à peu devenu très meurtrier, rasant des villages dans le nord du Nigeria, décimant des populations.

Le Président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a promis à la population de faire de l’épineux dossier Boko Haram sa priorité. Mais il le sait le groupe armé n’a pas dit encore son dernier mot. Pour de nombreux observateurs, la solution militaire n’est pas suffisante pour résoudre l’équation Boko Haram. Il faut avant tout développer le nord du Nigeria qui vit dans la misère, et dont les jeunes désoeuvrés constituent les principaux rangs du groupe terroriste.

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