Burundi – Rwanda : « Nous ne pouvons pas garder éternellement des relations conflictuelles »


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Albert Shingiro
Albert Shingiro

Le gouvernement burundais est prêt à renforcer ses liens diplomatiques avec le Rwanda. C’est en substance la communication du ministre burundais des Affaires étrangères et de la Coopération au développement. Devant la presse, Albert Shingiro a montré la volonté de Gitega de passer l’éponge sur le conflit avec Kigali.

C’est un signe d’ouverture diplomatique de la part du régime Ndahishimiye face à son voisin. Le ministre burundais des Affaires étrangères et de la Coopération au développement a indiqué que Gitega est prêt à normaliser les relations avec le Rwanda. Au cours d’une conférence de presse sur l’évaluation du dernier trimestre de l’année 2020, il a déclaré : « Nous ne pouvons pas garder éternellement des relations conflictuelles ».

Dans sa communication, M. Shingiro a précisé que le régime Ndayishimiye n’attend que « des gestes concrets de la part de notre voisin » pour amorcer le processus de normalisation de leur relation.

Pour la question liée notamment aux Burundais détenus au Rwanda, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement a noté qu’aucune notification sur leur libération n’a été faite par Kigali. « Vous avez dit que le Rwanda a déclaré qu’il n’est pas prêt à livrer ces personnes à la partie burundaise. Mais nous n’avons pas encore eu de notification officielle à ce sujet. C’est peut-être des informations que vous avez eu à travers les médias sur internet », rapportent les médias de la place.

Par ailleurs, malgré quelques blocages, il a indiqué que le processus de rétablissement de leur relation « ne va pas prendre des semaines ou des mois ». Ajoutant que « nous avons confiance qu’à un certain moment, nos relations seront normalisées ».

Pour rappel, depuis 2015, le Rwanda et le Burundi vivent à couteaux tirés. A la base, d’un côté,  l’ancien Président burundais, feu Pierre Nkurunziza, accusait son voisin d’être derrière les mouvements des rebelles qui étaient opposés à son troisième mandat ; alors que de l’autre côté, le régime Kagamé soupçonnait le régime en place, d’être derrière les rebelles des Front Démocratique pour la Libération du Rwanda (FDLR).

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