Burundi : pourquoi Evariste Ndayishimiye s’en va en guerre contre la corruption ?


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Evariste Ndayishimiye, Président du Burundi
Le Président du Burundi, Evariste Ndayishimiye

Le Président burundais, Evariste Ndayishimiye, a dénoncé, ce 24 août, la corruption qui caractérise le système judiciaire dans son pays. Il l’a dit lors d’une conférence sur la problématique du développement au Burundi. 

Evariste Ndayishimiye a critiqué, ce 24 août, l’appareil judiciaire au Burundi. Au cours d’une conférence sur la problématique du développement au Burundi, le locataire de Ntare Rushatsi House a dénoncé la corruption qui caractérise la justice dans son pays, indiquant qu’elle fait l’opprobre du Burundi et constitue un frein pour les investisseurs étrangers.

Dans sa communication, M. Ndayishimiye a noté que « les investisseurs étrangers ne viennent plus au Burundi. Vous vous mettez en bande pour les escroquer de leur argent, et en même temps vous dîtes que vous voulez le développement pour notre pays. Quel étranger va emmener son investissement dans un pays sans justice, où il n’a aucun recours lorsqu’on vole son argent ? Il ne peut pas y avoir de paix, pas de développement », a-t-il ajouté.

Selon la Présidence burundaise, le Président a insisté sur « l’esprit patriotique qui devrait animer tous les magistrats pour qu’ils ne se rendent pas complices d’une quelconque injustice sociale ».

Elu en mai 2020, Evariste Ndayishimiye a inscrit la lutte contre la corruption et l’impunité parmi ses priorités. Une année après son accession au pouvoir, l’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Union Africaine (UA) ont salué l’ouverture du Président burundais dans la lutte contre la corruption et l’impunité. De son coté, face à la nouvelle politique de M. Ndayishimiye, l’Union Européenne a, en juin dernier, levée les sanctions contre Gitega.

Ces  notes positives au locataire de Ntare Rushatsi House font suite, entre autres, à la libération, en avril dernier, de plus de 3000 personnes de différentes maisons d’arrêt du Burundi, ceci après la signature d’une grâce présidentielle concernant les prisonniers dont leurs peines ont été réduites et ceux dont leurs charges ont été abandonnés mais qui avaient déjà purgé le 3/4 de leurs peines.

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