Burundi : Evariste Ndahishimiye appelle les membres de son gouvernement à déclarer leur patrimoine


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Evariste Ndayishimiye, Président du Burundi
Evariste Ndayishimiye, Président du Burundi

Après la diplomatie, le chef de l’Etat burundais, Evariste Ndahishimiye, se lance dans la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics. Une lutte qui commence par la déclaration des patrimoines des membres du gouvernement et autres mandataires publics, à partir de cette semaine.

Les membres du gouvernement burundais et les mandataires publics sont appelés à déclarer leur patrimoine, à partir de cette semaine. Cet appel a été lancé par le chef de l’Etat burundais, Evariste Ndahishimiye, au terme d’une croisade organisée en mémoire de feu Pierre Nkurunziza, ce dimanche 23 août. Dans sa communication, le chef de l’Etat burundais a exhorté ses collaborateurs à plus de transparence, en vue de lutter contre la corruption et le détournement des deniers publics.

« A partir de demain, commencez à répertorier votre patrimoine pour que dans les deux prochaines semaines nous puissions le confier aux juges(…) A la fin du mandat, nous allons aussi leur montrer notre patrimoine pour qu’ils se rendent compte que nous n’avons rien volé », a-t-il déclaré, ajoutant que « la loi l’envisage dans le programme de lutte contre la corruption et les malversations économiques, mais la majorité l’ignorait. C’est pourquoi je le rappelle à toutes autorités ».

En 2019, l’ONG de lutte contre la corruption Transparency International a classé le Burundi parmi les 10 premiers pays les plus corrompus au monde. De son côté, l’organisation de la Société civile Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations ( OLUCOM) a pointé les autorités burundaises dans le détournement et la promotion de la corruption.

« Par exemple, la Brigade spéciale anti-corruption et le Parquet Général près la Cour Spéciale anti-corruption ne peuvent pas mener d’enquêtes sur des personnes qui jouissent de ces privilèges à l’instar du président de la République, du président de l’Assemblée nationale, du président du Sénat, les deux Vice-présidents de la République, des ministres… alors que ce sont ces derniers qui sont supposés détourner beaucoup de fonds de l’Etat », regrette-t-il.

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