Burkina : 21 personnes tuées dans deux attaques, soixante terroristes neutralisés


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Armée du Burkina Faso
L'Armée du Burkina Faso

Le Burkina Faso ne finit pas de compter ses morts. Lundi, 21 personnes (des éléments des forces de défense et de sécurité, mais surtout des Volontaires pour la défense de la patrie) ont été tuées dans deux différentes attaques.

La première attaque a eu lieu à Sawenga, dans la commune de Bittou elle-même située dans la province du Boulgou, région du Centre-est. Elle a opposé des groupes armés à des soldats et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) en mission de sécurisation. Les affrontements ont entraîné la mort de 14 personnes dans le rang des VDP et 4 parmi les militaires. Ce qui fait un total de 18 morts parmi les éléments des forces de défense et de sécurité et leurs alliés.

Des terroristes neutralisés, du matériel saisi

À ces 18 morts s’ajoutent 5 blessés qui ont été rapidement pris en charge et dont le pronostic vital n’est pas engagé. De leur côté, les forces de défense et de sécurité ont réussi à mettre hors d’état de nuire une soixantaine de terroristes. Elles ont également récupéré du matériel militaire ainsi que du bétail. Selon les sources sécuritaires, les forces de défense et de sécurité ont poursuivi des opérations de ratissage pour sécuriser cette région soumise depuis quelques semaines à des massacres de civils.

La deuxième attaque perpétrée dans la même foulée « a visé le poste de police frontalier de Yendéré », dans le Sud-ouest, près de la frontière avec la Côte d’Ivoire, a rapporté une source policière. Un policier et deux civils ont perdu la vie dans cette attaque qui a aussi occasionné « d’importants dégâts matériels ».

Le terrorisme, une véritable hydre

Exposé, depuis 2015, à la montée du djihadisme, le Burkina Faso peine à trouver la solution idéale pour assurer la sécurité de tous ses citoyens. En dehors des milliers de morts civils et militaires qui se dénombrent, depuis 2015, les autorités ont perdu le contrôle sur une bonne partie du territoire.

Les populations laissées à la merci des groupes terroristes n’ont d’autres solutions que de fuir pour se mettre à l’abri. D’où le nombre élevé de déplacés qui se chiffre à 2 millions au moins. Non pas que des efforts ne se font pas par les autorités. Les différents régimes qui se sont succédé à la tête du pays font de la question sécuritaire leur préoccupation. Depuis le début de la lutte, l’armée a déjà éliminé des centaines de terroristes. Mais, le mal, telle une hydre, peine à être éradiqué.

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Historien, Journaliste, spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne
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