Bouteflika enterré, Tebboune lui refuse les derniers honneurs


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Abdelaziz Bouteflika
Abdelaziz Bouteflika

L’ancien Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a été enterré, ce dimanche, en présence de sa famille, de plusieurs personnalités issues du gouvernement, de hauts fonctionnaires et de son successeur et ancien ministre, Abdelmadjid Tebboune, qui lui a refusé les derniers honneurs.

C’est ce dimanche 19 septembre 2021 que l’ancien chef de l’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, a été inhumé, au cimetière El Alia à Alger, dans le carré des martyrs, où reposent beaucoup de figures ayant marqué l’Algérie. L’APS a indiqué que plusieurs personnalités, issues du gouvernement, des hauts fonctionnaires, ont assisté à la cérémonie aux côtés des membres de la famille du défunt.

L’actuel chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, a aussi assisté aux obsèques de l’ex-dirigeant. L’actuel Président, qui a été ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, du 3 septembre 2012 au 25 mai 2017, donc comptable d’une bonne partie du bilan de Bouteflika, pendant près de 5 ans, a refusé d’accorder les honneurs à son ancien mentor et prédécesseur.

Il a été rapporté que l’ancien Président n’aura pas bénéficié des mêmes honneurs que ses prédécesseurs, sans compter que l’exposition de la dépouille d’Abdelaziz Bouteflika, initialement prévue au Palais du peuple à Alger, a été annulée. Par ailleurs, même si les drapeaux officiels ont été mis en berne, aucun deuil national n’a été décrété par Tebboune, qui a décidé d’enterrer Bouteflika tel un citoyen lambda.

Né le 2 mars 1937 à Oujda, au Maroc, Abdelaziz Bouteflika a dirigé l’Algérie de1999 à 2019, avant d’être chassé du pouvoir par une contestation populaire. Alors qu’il voulait briguer un cinquième mandat, il avait été forcé à la démission, le 2 avril 2019. L’ancien Président est décédé, le vendredi 17 septembre 2021, à Zérald, des suites d’une longue maladie, alors qu’il avait 84 ans. Selon son frère Saïd Bouteflika, l’ex-Président était en résidence surveillée.

Avant sa mort, Abdelaziz Bouteflika avait adressé une lettre d’adieu au peuple algérien à qui il avait demandé pardon « pour tout manquement, par une parole ou un geste… Je vous remercie tous pour le plus précieux acquis de ma magistrature à la tête de notre pays, la fierté et l’honneur dont vous m’avez comblé et qui ont été mon leitmotiv pour vous servir quand j’étais en bon état et même en étant malade ».

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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