Pistorius vomit de nouveau face aux photos sanglantes du drame


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Oscar Pistorius a de nouveau été pris de vomissements ce jeudi au tribunal de Pretoria, au neuvième jour de son procès, après avoir vu les photos de sa compagne qu’il a abattue.

Après avoir vu de nouvelles photos du meurtre de Reeva Steenkamp, sa petite amie, qu’il a abattue, Oscar Pistorius a de nouveau vomi ce jeudi au tribunal de Pretoria. Il s’agit du neuvième jour de son procès qui est passé à la deuxième semaine depuis lundi et qui devrait durer jusqu’à mi-avril.

En tout, pas moins de 199 photos des lieux du crime, qui est la maison même du champion paralympique, ont été exposées au tribunal. De quoi donner le tournis. On pouvait y voir un lit défait, un sac de voyage à peine ouvert, un jean jeté par terre, un étui de pistolet vide près de la lampe de chevet, rapporte Le Figaro. Et notamment des douilles de balle dans le couloir, une porte défoncée, une trousse de toilette rouge sur le rebord de la baignoire ou encore une arme encore enclenchée. On voyait également sur ces photos beaucoup de sang, jusqu’au bas de l’escalier.

Les affirmations de la défense remise en cause

Oscar Pistorius, doté de lunettes de soleil, a pu regarder la plupart des photographies, même s’il a détourné le regard sur certaines. Mais c’est lorsqu’une photo montrant le corps ensanglanté, sans vie, de sa compagne, est apparue qu’il a été subitement pris de vomissements. Pour enfoncer le clou, Gerrie Nel, le procureur, n’a pas manqué l’occasion de souligner les détails qui pourraient être en contradiction avec la déposition de l’accusé. Il a en effet souligné que les rideaux de la chambre étaient ouverts. Or Oscar Pistorius affirmait que la pièce était si sombre qu’il n’avait pas vu que Reeva Steenkamp n’était pas dans le lit.

Gerrie Nel a également souligné que la fenêtre de la salle de bain était ouverte, démontant l’argumentaire de la défense, qui maintenait jusqu’à présent qu’elle était fermée et que les voisins n’ont pu entendre de cris. Le procureur a aussi montré que la clé était à l’extérieur des toilettes. Or l’athlète sud-africain a toujours affirmé qu’il avait défoncé la porte avec la batte de cricket, récupéré la clé qui était tombée, ouvert ensuite la porte pour secourir Reeva, en pensant qu’un cambrioleur se cachait dans la salle de bain.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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