Boko Haram : l’armée tchadienne accusée de cacher ses pertes


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Les pertes de l’armée tchadienne dans son combat contre Boko Haram seraient plus importantes qu’annoncées officiellement. L’opposition au Président Idriss Déby réfugiée au Etats-Unis a annoncé un bilan de 300 soldats du Tchad tués.

Le chef de file de l’opposition tchadienne aux Etats-Unis, Chidi Djorkodey, a indiqué que près de 300 soldats tchadiens avaient trouvé la mort dans les combats contre Boko Haram. La bataille serait plus accrochée que ce que veut bien laisser entendre le pouvoir au Tchad, selon lui.

« Au moins trois cents soldats tchadiens ont été tués par Boko Haram, mais à Ndjamena, on fait croire à un chiffre insignifiant », a rapporté Chidi Djorkodey, indiquant avoir des informations de « cousins au front », selon Camer.be.

La secte islamiste aurait causé de lourdes pertes à l’armée tchadienne par des attaques suicides à moto, notamment près de la ville nigériane de Fotokol. Plusieurs centaines de soldats auraient péri et du matériel militaire endommagé.

« Campagne médiatique »

« Le Cameroun et le Nigeria doivent se méfier de cette campagne médiatique du Tchad. (…) Il ne faut pas faire confiance à Idriss Déby avec ses visées hégémoniques, et souvenez-vous de ce qu’il fit en RCA », poursuit cette figure de l’opposition en exil.

« 25% des troupes de Boko Haram parlent l’arabe tchadien, donc proviennent du Tchad, et les chefs de Boko Haram parmi lesquels Abubakar Shekau ont un refuge au Tchad. Donc si Déby avait vraiment la bonne volonté d’en finir avec Boko Haram, il commencerait à la maison et le ferait d’ailleurs sans se donner de la peine », précise-t-il.

Selon Chidi Djorkodey, le Président tchadien Idriss Déby a entretenu des relations avec Abubakar Shekau quand Boko Haram se disait prêt à un cessez-le-feu. Seulement, le Nigeria n’aurait pas accepté les revendications de ces rebelles concernant le partage du pouvoir politique et de la manne pétrolière ainsi que le développement d’infrastructures.

« Quand Déby a présenté au gouvernement nigérian le cahier de charges en question, celui-ci a estimé qu’il était trop lourd et l’a rejeté en bloc », conclu-t-il.

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