Bénin, affaire Frère Hounvi : Steve Amoussou écope de deux ans de prison ferme


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Frère Hounvi
Frère Hounvi

Le procès de Steve Amoussou supposé être l’activiste dénommé Frère Hounvi vient de connaître son épilogue. L’homme arrêté au Togo il y a quelques mois est désormais fixé sur son sort.

Le verdict est tombé pour Steve Amoussou, le supposé Frère Hounvi. Ce lundi 2 juin 2025, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) l’a condamné à deux ans de prison ferme.

Une requalification des faits

Au cours de l’audience, le juge a requalifié les faits reprochés à Steve Amoussou. Initialement poursuivi pour harcèlement par le biais d’une communication électronique, initiation et diffusion de fausses nouvelles, provocation à la rébellion, l’activiste est finalement reconnu coupable d’injure avec motivation politique, initiation et diffusion de fausses nouvelles.

Cette requalification a conduit à une peine de deux ans d’emprisonnement ferme et à une amende d’un million de francs CFA. Steve Amoussou dispose désormais de quinze jours pour faire appel de la décision de la chambre de jugement.

Une affaire emblématique des tensions politiques

Le cas de Steve Amoussou, supposé être le célèbre web-activiste Frère Hounvi, illustre une fois de plus la tension persistante entre le gouvernement béninois et certaines voix critiques issues de la société civile et de la sphère numérique. Accusé de véhiculer de fausses informations et d’user d’un ton virulent à l’encontre des autorités, Frère Hounvi est considéré par ses soutiens comme un lanceur d’alerte, tandis que le pouvoir le qualifie de déstabilisateur politique.

Depuis la mise en place de la CRIET en 2018, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer un usage à des fins politiques de cette juridiction d’exception, initialement créée pour lutter contre la grande criminalité économique et le terrorisme. Plusieurs opposants et activistes y ont été jugés et condamnés, ce qui alimente régulièrement les accusations de dérive autoritaire du régime du président Patrice Talon.

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