Avec Omicron, l’Afrique du Sud voit son nombre de cas Covid multiplié par dix en deux semaines


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Avec la découverte du nouveau variant Omicron, l’Afrique Australe vient, en quelques jours, d’être isolée du monde entier. Les aéroports internationaux se ferment les uns après les autres aux passagers venant d’Afrique du Sud ou des pays voisins. Une réaction liée à la vitesse présumée de propagation du virus puisqu’il semble qu’en deux semaines, le pays soit passé de 500 cas quotidiens à près de 5000.

Le 16 novembre 2021, l’Afrique du Sud enregistrait 276 nouveaux cas positifs de Covid-19 pour une moyenne sur sept jours de 290 contaminations. Le pays, qui est le plus touché d’Afrique, depuis 18 mois, avec près de 3 millions de cas positifs et environ 90 000 morts, pensait être enfin sorti d’affaire s’agissant de l’épidémie. Deux semaines plus tard, tout a basculé. Le pays annonce en effet, le 28 novembre, 2 858 contaminations, sur les dernières 24h, et une moyenne sur sept jours de 4 506 personnes infectées !

Une situation catastrophique qui ne s’est pas encore répercutée dans les hôpitaux avec une moyenne de 30 décès quotidiens. Mais lorsque l’on sait qu’il y a un décalage d’une quinzaine de jours entre la progression du nombre d’infections et l’augmentation de la mortalité, les prochains jours risquent d’être terribles pour le pays. Ainsi, les prévisions tablent sur une nouvelle multiplication par 2 ou 3 du nombre de cas dans les prochaines semaines, les 10 000 cas quotidiens devant être atteints d’ici la fin de semaine et l’explosion des cas risque de se poursuivre jusqu’en février prochain, si l’on se réfère à la deuxième vague qui avait touchée l’Afrique du Sud, l’année dernière.

Fermeture immédiate des frontières avec l’Afrique Australe

Face à cette situation, l’OMS s’est inquiétée du rideau de fer qui a enfermé, en une semaine, l’Afrique Australe. D’ailleurs, l’organisation internationale pour la santé a « demandé aux dirigeants du monde entier de ne pas réagir de manière impulsive » et de privilégier une « approche scientifique, fondée sur les risques ». Sauf que l’Europe ne l’entend pas de cette oreille et s’est déjà largement fermée aux vols venant d’Afrique du Sud. Seule l’Allemagne continue d’en recevoir, mais en prenant la précaution d’imposer une quarantaine de quatorze jours à tous les passagers en provenance de ce pays d’Afrique Australe.

Selon les assurances données par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, la structure qu’elle dirige « proposera, en étroite coordination avec les États membres, d’activer le frein d’urgence pour interrompre les voyages aériens en provenance de la région d’Afrique Australe, en raison du variant B.1.1.529. ». Une réaction liée à l’exemple d’un vol en provenance d’Afrique du Sud ayant atterri aux Pays-Bas avec 61 passagers contaminés à son bord ! Les Etats-Unis comme beaucoup de pays en Asie ou en Amérique du Sud, le Brésil en tête, sont sur la même ligne et ont coupé brutalement tous les ponts avec l’Afrique Australe, ce qui pourrait avoir des incidences économiques dévastatrices pour cette partie du continent africain.

Toutefois, une lueur d’espoir existe, car il semble, selon les premiers retours des scientifiques d’Afrique du Sud, que que les vaccins restent toujours efficaces contre les formes graves de la maladie, malgré Omicron, qui reste inconnu. Une nouvelle rassurante certes, mais qui attend cependant d’être confirmée avant de pouvoir espérer que les frontières ne s’ouvrent de nouveau.

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