Après six mois de relations houleuses, le FMI se réconcilie avec le Mali


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Après six mois de gel, en raison d’irrégularités budgétaires, le Fonds monétaire international a décidé à nouveau de débloquer son aide pour le Mali.

Le Fonds monétaire international (FMI) tend de nouveau la main au Mali, après six mois de gel, suite à des irrégularités budgétaires du pays, dont l’affaire de l’achat d’un avion présidentiel pour 40 millions de dollars.

L’institution a ainsi annoncé, lundi, avoir débloqué un prêt de 11,7 millions de dollars pour les autorités de Bamako, refermant un chapitre épineux des relations entre le pays et le Fonds. Suite à la crise politique du pays, en raison de l’invasion des groupes armés dans le nord, le Mali avait obtenu, en décembre 2013, une ligne de crédit totale de 46 millions de dollars auprès de l’institution, déboursable par tranches successives. Seulement, les versements avaient été interrompus en mai après le constat de « graves irrégularités » dans la gestion des finances publiques maliennes, qui ont suscité la colère du FMI et à l’international.

Le FMI a justifié sa politique contre le Mali, affirmant que sa réputation était également en jeu. L’institution financière, qui avait déjà accordé deux aides d’urgence au pays, avait découvert dans la presse locale que le chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keïta, avait acheté un avion présidentiel de 40 millions de dollars, sans appel d’offres et au terme d’une transaction qui n’était pas inscrite au budget. Autre point qui a fâché l’institution : l’armée avait commandé, là encore sans appel d’offres, pour 140 millions de dollars, des équipements non militaires à une petite société malienne sous-dotée financièrement.

Grâce à la pression de la presse malienne et du FMI, le gouvernement malien a été contraint de corriger son code des marchés publics et accepté la publication de deux audits indépendants ayant révélé des manquements aux règlements, qui sont désormais aux mains de la justice. Selon le FMI, les autorités ont également annulé un « grand nombre de contrats » passés par l’armée, ou ont revu à la baisse leur facturation totale (de 266 millions à 114 millions).

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