Angel Africa : la force du réseau


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Amini Kajunju, vice-présidente de Angel Africa

Une conférence réunissant de jeunes entrepreneurs africains a lieu samedi à New York, aux Etats-Unis. Ce séminaire est organisé chaque année par Angel Africa, une association dont la volonté principale est de favoriser la création de partenariats entre les chefs d’entreprises africains new-yorkais afin de promouvoir le secteur privé en Afrique.

« L’union fait la force ». Ce pourrait être le slogan de l’association américaine Angel Africa. Elle organise samedi 18 septembre sa troisième conférence annuelle à New York. Cette année, le thème de cette rencontre est l’Afrique Australe. Au cours d’une journée marathon de conférences sur des sujets variés (tourisme, technologie, éducation, agriculture…), ce séminaire réunira des entrepreneurs africains afin de leur prodiguer conseils d’affaires, encadrements, et faciliter la création de partenariats.

Angel Africa est l’acronyme de « Association of New Generation of Leaders for Africa » (traduire par « Association des jeunes entrepreneurs pour l’Afrique »). C’est un organisme à but non lucratif dont la mission de base est de construire un réseau de dirigeants d’entreprises et de professionnels africains afin de promouvoir la croissance économique en Afrique.

Depuis sa création en 2006 sous l’initiative d’entrepreneurs africains vivant à New York, l’association, qui compte aujourd’hui plus de 400 adhérents, cherche à regrouper les talents individuels pour encourager l’entrepreneuriat et le développement du secteur privé de manière collective. Ainsi, grâce à Angel Africa, les professionnels africains œuvrant dans de multiples secteurs, industries et régions géographiques, se mettent en contact et travaillent ensemble afin de développer une connaissance approfondie des questions qui ont un impact en Afrique. L’association vise à la création de partenariats qui sont à l’origine d’initiatives et de programmes cherchant à améliorer les conditions de vie sur le continent via le secteur privé.

Au fil des ans, l’association dirigée par Nvalaye Kourouma (président) et Amini Kajunju (vice-présidente), a ainsi su créer une plate-forme pour encourager et aider les entrepreneurs et les petites et moyennes entreprises (PME) en Afrique à se rapprocher. Grâce à ce système de mise en réseau, l’association est convaincue qu’une économie prospère pourra voir le jour en Afrique, en permettant la création d’emplois, de biens et de services nécessaires à un développement économique durable.

Trois questions à Amini Kajunju, Vice-présidente d’Angel Africa

Afrik.com : Comment s’est déroulée la création d’Angel Africa ?

Amini Kajunju : Nous avons créé l’association en 2006. Au départ, nous sommes tous des Africains vivant à New York. Il y a beaucoup d’Africains ici et à l’époque nous n’avions pas vraiment d’opportunité pour nous rencontrer et travailler ensemble. En créant Angel Africa, nous voulions créer une plate-forme qui nous permettrait d’échanger nos contacts et de mettre en commun nos compétences. Nous pensons que le secteur privé peut jouer un rôle essentiel dans le développement de l’Afrique. Nous avons beaucoup de talents ici, et ce talent doit être regroupé et exporté pour aider l’Afrique à se développer. Nous n’habitons pas en Afrique mais nous avons le sentiment que nous pouvons aider notre continent, même de New York.

Afrik.com : Qui adhère à votre association ?

Amini Kajunju : Il y a plus de 400 adhérents à Angel Africa. Tout le monde vit à New York. Beaucoup d’Africains de toutes les nationalités (Ghana, Sénégal, Afrique du sud, Kenya, Ouganda…) viennent travailler ici après leurs études dans le secteur financier, informatique, etc. L’association se fait essentiellement connaître grâce au bouche à oreille, car tous les adhérents en parlent autour d’eux. De plus, nous organisons régulièrement des réunions pour nous rencontrer. Sans parler de notre conférence annuelle. Ça fait maintenant 3 ans que nous organisons ce genre de manifestation. La première fois c’était l’Afrique de l’Est, l’année dernière l’Afrique de l’Ouest, et cette année c’est l’Afrique centrale.

Afrik.com : Quels sont vos résultats les plus remarquables ?

Amini Kajunju : A ma connaissance, au moins trois entreprises ont été créées grâce au networking engendré par Angel Africa. Leurs créations ont été permises par le partenariat de plusieurs entrepreneurs qui ne se seraient sûrement pas connus sans l’association. C’est une évidence, trois entreprises réunies sont plus fortes qu’une seule isolée. Parmi les membres de l’association les plus en réussite, je peux citer sans conteste Fred Swaniker. D’origine ghanéenne, il a fondé une Académie du leadership africain à Johannesburg. Fred a participé au Forum des jeunes leaders africains en août dernier et a même eu la chance de discuter avec le président Barack Obama pendant près d’une heure. Nous sommes très fiers de lui, c’est un grand exemple de réussite pour l’association.

Amini Kajunju est également présidente de Workshop in Business Opportunities (WIBO). WIBO aide les entrepreneurs à améliorer leurs compétences avec des ateliers, des séminaires et des conseils.

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