Algérie : Querelles au sein des partis pour une place dans le valhalla


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En Algérie, les politicards font tout pour s’assurer une place dans le Valhalla. Quitte à s’entretuer. L’approche des élections législatives du mois de mai prochain, des locales au printemps 2012 et les événements qui s’y rapportent vont clairement en ce sens.

La scène politique algérienne enregistre des dissensions internes dans diverses formations politiques alors que la rue tarde à se remettre d’un malaise social profond que traduisent les émeutes sporadiques qu’on connues, la semaine dernière, certaines régions du pays.

L’activité politique bat son plein depuis l’adoption des nouvelles lois au Parlement signées par le chef de l’Etat la semaine dernière. Ambitions clientélistes obligent, certaines formations et non des moindres laissent apparaitre sur la place publique les vrais soucis des politicards ayant pour tâche de gérer les affaires de la cité. Ces scènes, cycliques, d’un autre âge se produisent à chaque approche de joutes électorales.

Le Front de libération national (FLN) et le Mouvement de la société pour la paix (MSP) sont minés alors que le Front national algérien (FNA) continue de se débattre pour se remettre d’un mouvement de frondeurs.

« Ce front des redresseurs » que conduit Salah Goudjil est déjà à pied d’œuvre en perspective des prochaines élections législatives prévues en mai. Salah Goudjil a déjà commencé à sillonner les différentes régions du pays pour faire adhérer aux thèses de sa nouvelle formation des militants en mesure de tenir la dragée haute à leurs concurrents. On parle de centaines de militants qui ont déjà rallié la cause « authentistes ».

Une autre grosse pointure, le MSP de Boudjerra Soltani n’a pas échappé à la règle. Abdelmadjid Menasra, qui a quitté les rangs de cette mouvance islamiste en entrainant avec lui une bonne partie de cadres, occupe aussi les devants de la scène. Le Front pour le changement national (FCN) qu’il lance s’apprête déjà à tenir son congrès dans les jours qui viennent.

Cette nouvelle formation regroupant en son sein des cadres chevronnés de la politique dispose de bases solides parmi la population. Ceci ne peut être qu’un grain à moudre de plus pour le MSP qui a choisi le retrait de l’alliance présidentielle pour se refaire la virginité.

La bataille fait rage aussi au sein du FNA sur lequel souffle un vent de redressement. Son président, Moussa Touati, est dans le collimateur des redresseurs qui veulent lui imposer une nouvelle ligne directrice.

Des déconvenues électorales attendent les formations « mères » lors de la prochaine joute. Cela pourrait servir les intérêts des partis épargnés par la crise, à l’instar du Front des forces socialistes (FFS) qui commence tout juste à reprendre ses forces. Il occupe le terrain notamment depuis l’intronisation de Laskri comme chef de file.

La transparence qui caractérisera ces élections, comme le promet le président Abdelaziz Bouteflika, pourrait faire ressortir de nouvelles forces politiques capables d’assurer l’écho à des millions de voix étouffées.

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