Algérie : pour la libération de Khaled Drareni, un comité de soutien international est né


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Drapeau de l'Algérie
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Des consœurs et confrères, personnalités des arts et des lettres et amis du journaliste Khaled Drareni, détenu en Algérie depuis le 29 mars dernier, ont annoncé, mercredi 29 juillet, la création d’un comité de soutien international. « Ce dernier s’est réuni pour la première fois le jeudi 23 juillet 2020, afin de déterminer les premières actions à mener », précisent les organisateurs de cette initiative. Il aura pour vocation d’amplifier la mobilisation de l’opinion publique internationale. 

Malgré l’amplification de la mobilisation en Algérie, au Maghreb et dans le reste du monde et les multiples requêtes de la communauté internationale pour obtenir sa remise en liberté, le  journaliste Khaled Drareni est incarcéré depuis quatre mois pour avoir exercé son métier, en toute indépendance.

Chapeautée par Reporters Sans Frontières (RSF), cette initiative a fédéré plusieurs organisations et associations internationales. Elles sont représentées au comité principalement par : « le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), la Fédération Africaine des Journalistes (FAJ), Human Rights Watch, Index on Censorship, International Press Institute (IPI), l’Organisation nationale des Journalistes d’Investigation de Côte d’Ivoire, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), l’Union internationale de la presse francophone (UPF) ».

À la veille de son procès, qui aura lieu ce lundi 3 août devant le Tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, le correspondant de RSF et de TV5 Monde en Algérie, directeur du site d’information Casbah Tribune, Khaled Drareni, risque jusqu’à 10 ans d’emprisonnement pour « incitation à attroupement non armé et atteinte à l’intégrité du territoire national ». Son arrestation est intervenue dans un contexte de multiplication des attaques contre les journalistes dans le pays, précisément après l’avènement du mouvement populaire le Hirak, le 22 février 2019.

Il contient de rappeler que plusieurs organisations non gouvernementales et associations internationales et algériennes avaient lancé un appel, « exhortant les autorités algériennes à libérer Khaled Drareni et à mettre fin au harcèlement ciblé des médias indépendants ». Le 6 juillet, le journaliste a été renvoyé devant le tribunal correctionnel.

Les organisateurs de cet appel avaient notifié également aux autorités algériennes que « l’article 50 de la Constitution algérienne, qui prévoit qu’aucune peine privative de liberté ne saurait être infligée pour un délit de presse. Poursuivre un journaliste sur un autre fondement pour des faits attachés à son exercice professionnel est un contournement de la Constitution ».

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