Algérie : les quatre ex maires de Tizi Ouzou condamnés à 7 et 10 ans de prison


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La justice algérienne a condamné dimanche quatre ex maires de Tizi Ouzou à 7 et dix ans de prison, pour dilapidation de deniers publics. Une décision qui relance le débat sur la corruption en Algérie.

Une décision inédite. La justice algérienne a rendu dimanche 17 mars son verdict contre trois ex maires de Tizi Ouzou, ville située dans le centre-ouest de l’Algérie. La décision de la justice est loin d’être clémente.

7 à 10 ans de prison ferme

Le procureur n’avait requis que des peines de cinq ans de prison contre les trois prévenus. Mais jugeant très graves les chefs d’inculpations retenus contre ces derniers, le juge ne transige pas. Il fait monter les peines à sept ans contre Omar Cherak, Cherif Ait Ahmed et Arezki Bensalem, présents lors du procès.

Le quatrième, Taleb Ahmed a été jugé par contumace. En fuite et déjà condamné par le Tribunal criminel de Tizi Ouzou dans une affaire de dilapidation de foncier, il encourt une peine de dix ans de prison, soit la même peine requise contre lui par le procureur.

Les peines ont été à la fois pénales et financières, car assorties d’une amende d’un million de dinars (9800 euros) pour chacun des quatre maires. Quatre ex maires, issus de la même formation politique Front des Forces Sociales (FFS) et ayant tous présidé la Commune de Tizi Ouzou entre 2000 et 2007.

Dilapidations de deniers publics

Les quatre maires sont poursuivis pour dilapidation de deniers publics et de passations de marchés contraires à la réglementation. Ils sont accusés d’avoir acheté à coups de dizaines de milliards du mobilier scolaire, des matériaux de construction et des équipements de bureau. Ces achats effectués pour le compte de la municipalité n’auraient en effet pas été utilisés.

Cette condamnation met à nu la gestion de la mairie de Tizi Ouzou et permet à la population de se faire une idée des raisons qui font que cette région ne parvient toujours pas à sortir la tête de l’eau en matière de sous-développement. Mardi dernier, la justice avait requis une peine de deux ans de prison contre Belhadj, un ex maire de Tizi Ouzou et treize mois contre deux de ses collaborateurs.

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