Algérie : rentrée scolaire sur fond de tensions


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Les écoles rouvrent leurs portes aujourd’hui, en Algérie, où la flambée des prix des fournitures scolaires et les mouvements de grève hantent les esprits.

(De notre correspondant à Alger)

La rentrée scolaire dans sa version 2013-2014 ne sera pas de tout repos pour les ménages algériens. La flambée des prix des fournitures scolaires fait déjà des mécontents parmi les familles au revenu modeste, alors que le spectre de la grève plane toujours à l’horizon. Moins d’un mois après la fin du Ramadan sacrant l’Aïd el-Fitr, les parents d’élèves s’apprêtent de nouveau à faire face à d’autres dépenses. La rentrée de cette année charrie des dépenses auxquelles les parents d’élèves s’attendent le moins.

Face à la flambée des prix

Il s’agit, dans certains cas, de rallonges budgétaires du fait de l’indisponibilité sur le marché de certains manuels. Ce qui n’est pas dans le sens de conforter les bourses moyennes. Les responsables du secteur ne sont pas, eux aussi, exemptés de soucis. Ils se doivent de faire face à la flambée des prix et au spectre des grèves que laissent planer les différents syndicats de l’éducation. L’orientation des élèves relève également de leur ressort, ils devront faire face à la furie des parents qui se sentiront lésés. En, Kabylie surtout dans sa capitale Tizi-Ouzou, nombreux établissements scolaires laissent paraître le sentiment d’insatisfaction. « Certains élèves sont orientés dans des établissements hors de leur circonscription géographique, ce qui risque de rendre impossible leur scolarisation », témoigne un parent d’élève dont le fils a réussi avec brio à son examen de cinquième, lui ayant ouvert les portes du collège d’enseignement moyen.

Les syndicats montent déjà au créneau

La situation financière, déjà mise à rude épreuve par le poids des différentes circonstances, est devenue le point qui focalise toutes les attentions. « Les familles ayant plus de trois enfants scolarisés doivent remuer ciel et terre pour se débrouiller afin de faire face. En toute honnêteté, il est difficile, de nos jours, de subvenir aux besoins des enfants, en étant dépourvu de ressources. Entre les vêtements et les fournitures scolaires, les dépenses seront multipliées. Les familles se voient obligées d’épuiser leurs économies pour assurer une bonne scolarisation de leurs enfants », nous fait remarquer Ahmed, un sexagénaire habitant dans la ville de Tizi-Ouzou, en Kabylie. « Pour une moyenne de 4 à 5 000 dinars (50 euros) par enfant, ils est quasiment difficile pour un parent au revenu modeste de faire face à cette situation. Ces difficultés ne sont pas sans conséquences sur les résultats, puisque les enfants issus de familles défavorisées quittent généralement prématurément les bancs d’école. Ce qui les expose dangereusement à la débauche », laisse entendre une dame. Aussi la rentrée scolaire, dans sa version 2013-2014, se présente sur fond de plusieurs problèmes, jusque-là non résolus et les syndicats montent déjà au créneau.

Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) et le Conseil des lycées d’Alger (CLA) s’apprêtent à revenir à la charge au grand dam des élèves qui risquent de voir leur agenda scolaire complètement chamboulé.

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