Algérie : la grogne se poursuit contre l’exploitation du gaz de schiste


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Au moins quarante policiers ont été blessés dimanche dans des heurts avec des manifestants hostiles à l’exploitation du gaz de schiste à In-Salah, dans le Sahara algérien.

Le gaz de schiste fait toujours débat en Algérie. Au moins quarante policiers ont été blessés dimanche dans des heurts avec des manifestants hostiles à l’exploitation du gaz de schiste à In-Salah, dans le Sahara algérien (sud), a annoncé le ministère de l’Intérieur. « La ville d’In-Salah a connu dimanche, des incidents touchant l’ordre public, initiés par un groupe de jeunes contestant les opérations d’exploration du gaz de schiste dans cette région », a précisé le ministère dans un communiqué.

Selon le ministère de l’Intérieur, « les forces de l’ordre ont réussi à « maîtriser la situation et à instaurer le calme dans la ville ». Depuis que le groupe pétrolier public algérien Sonatrach a annoncé fin décembre avoir effectué avec succès son premier forage pilote dans la région d’In-Salah, les manifestations anti-gaz de schiste se sont multipliées dans les villes du Sahara algérien.

La Sonatrach avait en effet annoncé début février que ses forages exploratoires de gaz de schiste par fracturation hydraulique continueraient en dépit de l’hostilité grandissante des populations vivant près des gisements. Des manifestations ont lieu sans discontinuer depuis deux mois à In-Salah, la ville la plus proche des lieux de forage.

Depuis que l’Algérie a décidé d’investir massivement dans l’exploitation du gaz de schiste dont le pays posséderait les quatrièmes réserves mondiales derrière les Etats-Unis, la Chine et l’Argentine, la contestation contre un tel projet ne cesse de monter auprès des populations. Jadis circonscrite au centre du Sahara algérien, notamment dans la ville d’In Salah où des forages expérimentaux sont en cours, les manifestations n’ont cessé.

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