Algérie : la croissance économique revue à la baisse par le FMI


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Le Fonds monétaire international a revu à la baisse ses prévisions de croissance de l’économie algérienne en 2012. D’après un rapport, l’Algérie terminera l’année 2012 avec une croissance de seulement 2,6%.

Dans un rapport sur les perspectives économiques mondiales publié ce mardi à Tokyo, le Fonds monétaire international (FMI) table sur une croissance algérienne de 2,6% en 2012. Des prévisions revues à la baisse par rapport à celles d’avril, selon lesquelles une croissance de 3,1% était envisagée. Une croissance qui devrait être supérieure en 2013 avec un taux de 3,4%. L’optimisme du gouvernement algérien qui prévoyait une croissance supérieure à 5% est loin d’être partagée par le FMI. Plus généralement, le Fonds note un taux de croissance de 5,3% en 2012 et de 3,6% en 2013, contre 3,3% en 2011, pour la région MENA. Il indique par ailleurs que les incertitudes politiques et les bouleversements socio-politiques dans certains pays arabes ont été autant de facteurs qui ont conduit à « un affaiblissement marqué de l’activité économique ».

Le FMI indique, qu’à moyen terme, la croissance des pays exportateurs de pétrole, à l’instar de l’Algérie, dépend du « prix du pétrole et de la croissance mondiale ». Les dépenses publiques ont « atteint un tel niveau qu’une chute des cours du pétrole pourrait ébranler leur situation budgétaire », indique le rapport. Ce qui mènerait à « mettre en danger les investissements en cours dans les infrastructures et la croissance ». La baisse du coût du pétrole opérée par l’Algérie afin de maintenir la paix sociale lui a valu une mise en garde du FMI.

L’inflation en hausse

La hausse des prix devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Le FMI prévoit un taux d’inflation de 8,4% en 2012 et de 5% en 2013 alors que dans la loi de finances, le gouvernement table sur une « stabilisation » de l’inflation à 4% pour l’année prochaine. Il s’agit du taux le plus important au Maghreb. Mais il reste relativement faible par rapport à la moyenne des pays MENA, 10,4% en 2012 et 9,1% en 2014 contre 9,7 en 2011. Chez ses voisins marocains et tunisiens, les prix n’augmenteront que de respectivement 2,2 % et 5% en 2012 et 2,5 % et 4% en 2013.

Côté chômage, les nouvelles sont plus rassurantes et le FMI est cette fois-ci en accord avec les prévisions d’Alger. Il continuera de baisser avec un taux de 9,7% en 2012 et 9,5% en 2013 contre 10% en 2011 et 2010. Quant aux réserves de change et autres actifs financiers extérieurs, ils sont nettement supérieurs à sa dette, rappelle l’institution de Bretton Woods.

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