Afrique du Sud : le syndicat de la métallurgie,Numsa, entre en grève


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Le syndicat sud-africain de la métallurgie, Numsa, a annoncé rejoindre le mouvement de grève à partir de ce lundi 3 février.

Alors que les ouvriers dans les mines de platine en sont à leur onzième jour de grève, le syndicat Numsa, secteur métallurgique, a annoncé dimanche qu’il prenait part au mouvement à partir de ce lundi. Un double choc pour Anglo American Platinum (Amplats), le numéro un mondial du platine, déjà touché par une grève des mineurs menée depuis le 23 janvier par le syndicat Amcu. Les numéros deux et trois du platine, Implats et Lonmin sont eux aussi touchés par une grève. Ce sont au total près de 80 000 mineurs en grève.

L’appel d’Irvin Jim, secrétaire général de Numsa, concerne entre 1000 et 2000 personnes. Comme la précédente vague de grévistes, Numsa réclame des augmentations salariales et au moins 2500 rands (170 euros) pour les ouvriers les moins payés, de meilleures allocations logement et transport, un double paie les jours fériés et la fin de la fouille au corps après la journée de travail.

Des négociations difficiles

Les négociations entre employeurs et syndicats doivent reprendre mardi. Elles s’annoncent toutefois difficile. La semaine dernière, Amcu a rejeté une proposition de revalorisation des salaires sur trois ans avec une augmentation comprise entre 7,5 et 9% la première année. Une offre catégoriquement rejetée par Amcu qui réclame que les salaires soient doublés.

Du point de vue des économistes, les producteurs de platine vont devoir faire une proposition plus intéressante et Amcu doit être plus « réaliste ». Mais il est difficile pour Amcu de faire machine arrière. Le syndicat a promis aux mineurs que leur salaire sera augmenté jusqu’à 12 500 rands au moins, soit 850 euros, ce qui est bien au-delà du salaire minimum.

Le risque est désormais que la proposition des employeurs soient une nouvelle fois rejetée par les syndicats et que la grève se prolonge. L’intervention du gouvernement en tant que médiateur est attendue, au risque que la grève tourne à la violence.

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