Afrique du Sud : la grève dans le platine fait perdre 667 millions d’euros, le patronat furieux


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La grève dans le secteur juteux du platine en Afrique du Sud a fait perdre près de 667 millions d’euros.

La grève du secteur du platine, où les salariés réclament des revalorisations salariales, agace de plus en plus le patronat sud-africain concerné. Le mouvement, qui dure depuis plus de deux mois, a fait perdre pas moins de 667 millions d’euros aux trois premiers producteurs mondiaux de platine en Afrique du Sud et menace désormais la viabilité des puits, a déploré ce mardi le patronat. « Le coût financier – maintenant près de 10 milliards de rands de manque à gagner, et environ 4,4 milliards de rands de perdus pour les salariés – ne dit pas toute l’histoire », se sont lamentés les trois entreprises concernées, Anglo American Platinum (Amplats), Impala Platinum (Implats) et Lonmin.

D’après les trois groupes, la grève menace aussi les « mines et les puits sont en train de devenir non viables, les gens ont faim, les enfants ne vont pas à l’école, des commerces ferment et la criminalité augmente dans la ceinture du platine », ont-il ajouté dans un communiqué conjoint.
Ils ont pressé le syndicat Amcu, à l’origine de la grève à reprendre les négociations, suspendues sine die depuis le 5 mars.

La grève a commencé le 23 janvier. Elle concerne près de 80 000 mineurs qui réclament 12 500 rands de salaire de base, un niveau qui correspondrait à une multiplication par deux ou trois des salaires actuels. Pour le moment, les parties du conflit social n’ont toujours pas trouvé d’accord pour un retour à la normale.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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