Afrique du Sud : Julius Malema, prêt à « diriger l’ANC »


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Julius Malema, l’ex-leader des jeunes du Congrès national africain (ANC) s’est exprimé lundi devant la presse pour la première fois depuis son expulsion définitive du parti. Il a affirmé vouloir continuer son combat politique pour la justice sociale et s’est même dit prêt à prendre les rênes de l’ANC.

Julius Malema ne désarme pas, lui qui n’avait donné aucun signe de vie depuis son exclusion définitive du Congrès national africain (ANC), le 24 avril. L’ex-leader des jeunes du parti a convoqué la presse lundi et affirmé vouloir poursuivre son combat politique pour la justice sociale et une meilleure redistribution des richesses.

Julius Malema considère être toujours membre de l’ANC et a indiqué vouloir prendre la tête du parti. « Peu importe le temps que cela prendra, je vais diriger l’ANC. Je ne suis pas inquiet avec ce qui se passe en ce moment, c’est un test (…) », a-t-il déclaré. Malgré son exclusion, « le mal aimé de l’ANC » s’estime toujours le président élu de la Ligue de la jeunesse : « Je respecte les ordres de la Ligue de la jeunesse. J’étais dans le Limpopo, où je m’occupais de mon bétail, quand la Ligue de la jeunesse m’a appelé pour me dire que je devais rester président ».

Des relations houleuses

Les accrochages entre l’ANC et son ancien leader de la jeunesse remontent à très loin. Le parti au pouvoir lui reproche d’avoir fomenté des divisions et terni sa réputation. Julius Malema avait été suspendu en novembre 2011, il avait ensuite comparu devant le comité de discipline pour avoir interrompu une réunion des dirigeants de l’ANC en août de la même année. Il a aussi appelé le Botswana, qu’il a qualifié de « marionnette des Américains » à changer de régime. Malema avait par ailleurs accusé le président Jacob Zuma d’avoir fait impasse sur la politique africaine et contribué au recul de la démocratie en Afrique du Sud.

L’ancien leader de la jeunesse de l’ANC fait aussi l’objet d’accusations à propos de ses relations douteuses avec le monde des affaires. Soupçonné de corruption, les autorités mènent des enquêtes pour déterminer comment il s’est enrichi en quelques années.

Alors que certains estiment que son exclusion de l’ANC est une aubaine pour Jacob Zuma, d’autres regrettent son départ forcé. Il serait prématuré d’enterrer sa vie politique car Julius Malema, qui a bousculé ces dernières années la politique sud-africaine, bénéficie encore du soutien d’une grande partie de la population et d’alliés au sein du parti.

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