Afrique du Sud : Graça Machel renonce à la moitié de l’héritage de Mandela


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Graça Machel, la veuve de Nelson Mandela, a renoncé à la moitié du patrimoine du héros national de la lutte contre l’apartheid estimé à 46 millions de rands.

La veuve de Nelson Mandela, Graça Machel a formellement renoncé à la moitié du patrimoine du héros de la lutte anti-apartheid, à laquelle elle aurait pu prétendre. Cet héritage est estimé à 46 millions de rands (3,1 millions d’euros), a indiqué mardi l’un de ses exécuteurs testamentaires. Nelson Mandela, qui avait une grande affection pour Graça Machel, avait en effet laissé plusieurs biens à cette dernière, qui avait aussi été la veuve de l’ancien Président mozambicain Samora Machel, avant qu’il ne l’épouse.

Le Prix Nobel de la paix, décédé le 5 décembre, l’avait épousée en troisièmes noces le jour de ses 80 ans, à condition qu’elle renonce à la moitié de l’héritage auquel elle avait théoriquement droit. « Mme Machel a formellement, et par écrit, accepté les biens qui lui ont été légués par le dernier testament de l’ancien Président M. NR Mandela », a indiqué à l’agence Sapa le juge constitutionnel Dikgang Moseneke. Toutefois, malgré cette formalité, Graça Machel aurait pu revendiquer la moitié des biens de Nelson Mandela et remettre en cause le partage fait par feu son époux, le couple ayant été marié sous le régime de la communauté de biens. Elle avait toujours dit qu’elle n’en ferait rien.

Agée désormais de 68 ans, Graça Machel recevra notamment quatre propriétés au Mozambique, des voitures, des œuvres d’art et des bijoux, acquis par le couple depuis leur mariage. Nelson Mandela a laissé de l’argent à ses enfants et petits-enfants -mais pas à son ex-femme Winnie-, à ceux de Graça, à ses anciens collaborateurs, à différents établissements scolaires et au Congrès national africain (ANC), le parti dont il a été le plus célèbre militant.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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