Afrique du Sud : 53 policiers tués, Zuma appelle à un contrôle des armes


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Le Président sud-africain, Jacob Zuma, s’est exprimé, ce mardi, sur le nombre de plus en plus croissant de policiers assassinés par des malfaiteurs en Afrique du Sud. Jacob Zuma invite ses citoyens à un contrôle strict des armes. Rien que pour l’année 2015, 53 policiers ont été tués.

Face à la série de meurtres qui frappent la police sud-africaine, Jacob Zuma a décidé de hausser le ton. Dans un communiqué rendu public ce mardi 4 août 2015, le Président sud-africain a souligné toute sa tristesse face à cette situation combien préoccupante pour le pays et demande à un contrôle plus strict des armes en Afrique du Sud.

« C’est triste pour nous de voir des membres de notre police mourir entre les mains des criminels. C’est d’autant plus perturbant qu’à chaque fois que la police tente de se défendre, elle devient la cible de toutes les critiques. En tant que nation, il est peut-être temps pour nous de discuter de la manière dont nous voulons que la police nous protège », écrit le Président.

« Travailler ensemble pour l’arrêter »

Jacob Zuma poursuit : « Toute attaque contre la police est une attaque contre l’Etat et contre la nation. Ce qui est en train de se passer est inacceptable et nous devons travailler ensemble pour l’arrêter ». Le Président sud-africain fait part de sa crainte de voir le nombre de policiers assassinés en plein exercice de leur fonction atteindre la barre des 100, rien que pour l’année 2015.

Là également, il tire la sonnette d’alarme. « Je pensais que c’était important de soulever cette question car dans quelques mois le nombre de policiers assassinés pourrait arriver à 50. C’est sans précédent. Il y a juste quelques jours, certains avançaient le chiffre 53. Je pense que d’ici à décembre le nombre pourrait arriver à 100. C’est ce que vous voulez voir ? Je ne le pense pas. Et voilà la question qui nous préoccupe ».

Les déclarations de Jacob Zuma interviennent alors qu’un autre policier fut assassiné dans la matinée du 2 août. La victime, du nom de Johny Marshall, est un sergent âgé de 45 ans. Des sources indiquent qu’il a été poignardé dans la province de Mpumalanga. Pour le moment, aucun suspect n’est arrêté en liaison avec ce meurtre. La semaine dernière, quatre membres de la police sud-africaine ont également été tués par des criminels.

« Les criminels ébranlent la police »

Des sources rapportent qu’un membre du Département de Police de Johannesburg avait été monstrueusement assassiné devant un commerce il y a quelques jours. Sa mort avait été condamnée par Jacob Zuma qui avait déclaré : « la police est le tampon entre la communauté et les criminels et nous devons tous travailler ensemble pour aider les policiers dans leur tâche quotidienne. Nous appelons aussi les officiers à se protéger contre les criminels mais en le faisant dans le respect des normes établies par la loi ».

La police sud-africaine est en colère. Riah Phiyega, commissaire de police, se dit horrifiée par l’augmentation croissante du nombre de policiers tués. Elle a exhorté ses collègues à prendre toutes les mesures qu’il faut afin de préserver leur vie. Phiyega souligne que quatorze mille armes ont été détruites dans le pays, mais elle ajoute que des efforts doivent être faits.

Le syndicat des policiers sud-africains s’en est mêlé. Pour les membres du syndicat, la recrudescence des assassinats de policiers est une attaque contre la démocratie sud-africaine et les responsables doivent être punis sévèrement. « Il est arrivé un moment où les criminels ébranlent la police et ceci ébranle nos institutions démocratiques qui sont censées protéger notre pays », martèle Richard Mamabolo, membre du syndicat de police.

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