A l’approche du Ramadhan, les prix flambent en Algérie


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Le mois de Ramadhan débute dans trois jours. L’augmentation des prix des produits alimentaires commence déjà alors que les consommateurs, impuissants, courbent l’échine.

Notre correspondant en Algérie

C’est devenu une habitude. Chaque mois de Ramadhan, les commerçants en profitent pour augmenter les prix des produits alimentaires et engranger des bénéfices sur le dos des consommateurs. D’autant que ces derniers consomment parfois sans même se soucier de la qualité du produit. «Tout ce qui rentre fait ventre», dit l’adage… La salade par exemple, consommée durant cette période, a passé du simple au triple. A 150 DA le kilogramme, la salade est complètement inaccessible aux bourses moyennes. Les autres éléments de base dans la gastronomie algérienne ne sont pas en reste. C’est le cas de la courgette et des haricots verts.

Devant cet état de fait, les commerçants véreux sortent leurs griffes pour mieux attraper leurs proies qui courbent de plus en plus l’échine. La modération dans la consommation est d’ailleurs suggérée tout comme la maîtrise et la discipline de l’hédonisme buccal dans pareilles situations. Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub ,soucieux de l’encadrement et la régulation du marché durant ce mois de Ramdahan sacré mobilise plusieurs acteurs en vue d’y arriver. «Il va y avoir un rush sur les étals à la première semaine du Ramadhan. Les consommateurs n’ont pas à faire du coude-à-coude pour s’approvisionner. Un tel comportement va favoriser l’augmentation arbitraire des prix », soutient t il en marge d’une réunion de travail qu’il a tenue ce mercredi à Alger.

Certains produits seront subventionnés par l’Etat

Djaaboub, très conscient des habitudes des consommateurs, invite ceux-ci à « consommer avec modération, car c’est leur abus de consommation qui provoque la hausse des prix». Aux 3800 agents de contrôle existant l’échelle nationale, le ministère du Commerce procédera au recrutement de 500 agents de contrôle en vue d’étoffer les effectifs insuffisants pour la maîtrise de la situation durant cette période.

Pour rendre certains produits – comme les viandes, par exemple – très demandés durant ce mois sacré l’Etat a décidé d’en subventionner certains. Ainsi, a-t-il subventionné la viande blanche. Les importateurs de viande blanche seront exonérés de TVA à partir de septembre, ce qui pourrait conduire à la stabilisation dans les prix. Pour mieux harmoniser la consommation, le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab a décidé de procéder à la baisse des prix de tous les produits fabriqués par sa firme. Les huiles végétales fabriquées par les entreprises du groupe en question connaitront une baisse afin qu’elles deviennent accessibles aux bourses moyennes. Une louable initiative que saluent d’ailleurs les consommateurs algériens qui ont l’habitude de voir ces produits connaître à chaque période de Ramadhan une hausse sensible vers la cime des prix.

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