Le virus Ebola se propage malgré des cas de guérison


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Le virus Ebola touche de plus en plus de personnes en Afrique de l’Ouest. Cette fièvre hémoragique a tué, à l’heure actuelle 111 personnes dont 101 en Guinée et 10 au Liberia. L’OMS prend la maladie très au sérieux tandis que l’ONG Médecins sans frontière a annoncé la guérison de certains patients atteints du virus.

La propagation du virus Ebola se poursuit, même si la maladie reste circonscrite, pour l’instant, à la Guinée où 101 personnes sont mortes de cette fièvre hémorragique et au Liberia où 10 y ont succombé. Des cas suspects ont été signalés au Mali notamment, mais la contamination a été annoncée négative par les autorités. Les organisations internationales s’alarment de la persistance du virus, malgré des cas de guérison.

« Cette partie de l’Afrique n’a jamais connu Ebola auparavant »

« Il s’agit de l’une des épidémies qui représente le plus de défis à laquelle nous sommes confrontés. (…) Cette partie de l’Afrique n’a jamais connu (d’épidémie) d’Ebola auparavant », explique le vice-directeur de l’OMS, Keiji Fukuda, ce mardi. Ce virus a été jusqu’à présent signalé en Afrique centrale où les premiers cas ont été détecté en 1976 en République démocratique du Congo (RDC) et par la suite en Ouganda et au Soudan.

Des cas de guérisons ont été néanmoins signalés par l’Organisation non-gouvernementale (ONG) Médecins sans frontière (MSF), dans un communiqué en début de semaine. « Il y a différentes souches du virus Ebola (…) Celle à laquelle sont confrontées les patients guinéens, la souche Zaïre, tue environ 90% des patients contaminés », précise le porte-parole de MSF, Raphaël Piret.

« On peut s’attaquer aux symptômes »

Sans pouvoir guérir directement les patients par l’administration de médicaments ou de soins, il est possible d’aider la personne contaminée à combattre la maladie. « On peut s’attaquer aux symptômes. Il faut notamment beaucoup réhydrater les malades, lesquels sont sujets à de graves diarrhées et vomissements. On peut s’attaquer à la fièvre et s’assurer que les patients ne s’affaiblissent pas trop », indique le porte-parole de MSF.

Les difficultés sont nombreuses. La prise en charge pour les patients est ainsi très contraignante et l’aspect psychologique doit être également pris en compte par les médecins. « Il faut comprendre la détresse des personnes touchées. Ces personnes sont non seulement gravement malades, mais également complètement isolées et n’ont de contact qu’avec un personnel médical équipé de combinaisons de protection. Nous effectuons donc un travail psychologique visant offrir un maximum de dignité aux patients dans ces circonstances extrêmement difficiles », ajoute Raphaël Piret.

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